Au Québec, on dénombre plus de 6 000 bébés prématurés par année, soit environ 8 % des naissances. 

D’un point de vue médical, tout enfant qui naît avant 37 semaines de grossesse est considéré comme un enfant prématuré. Mais un bébé qui naît à 24 semaines ne fait pas face aux mêmes difficultés qu’un bébé qui vient au monde à 34 semaines. En effet, plus un enfant naît tôt et a un petit poids, plus il sera à risque de développer des séquelles. On distingue trois stades de prématurité, qui sont associés à des complications qui leur sont propres. Les très grands prématurés sont nés avant 28 semaines de grossesse, les grands prématurés entre 29 et 32 semaines et les prématurés moyens sont nés entre 33 et 36 semaines.

En raison de l’immaturité de leurs poumons, le syndrome de détresse respiratoire est le problème de santé le plus fréquent chez les bébés prématurés.

À l’image des poumons, le cerveau des enfants prématurés n’est pas encore mature. Comme le cerveau est responsable du contrôle de la respiration et du rythme cardiaque, ils peuvent ainsi avoir des irrégularités des battements du cœur et des arrêts temporaires de la respiration. Les bébés prématurés sont également plus à risque d’hémorragie cérébrale.

Parmi les autres complications possibles, les bébés prématurés sont plus susceptibles de développer des problèmes d’audition, de vision, une inflammation de l’intestin, des malformations cardiaques, la jaunisse, l’anémie et un reflux gastro-œsophagien.

Enfin, comme leur système immunitaire n’est pas complètement développé, les bébés prématurés sont plus vulnérables aux infections bactériennes et virales.

Toutefois, ce ne sont pas tous les enfants prématurés qui auront des séquelles. Beaucoup d’entre eux se développent sans complications, notamment lorsqu’ils reçoivent les soins appropriés et lorsque l’environnement dans lequel ils grandissent est favorable.