Le rapport de la commission spéciale sur les écrans chez les jeunes sonne un réveil général salutaire en rappelant la société à ses devoirs négligés. On tend à l'oublier, mais élever des enfants ne se fait jamais aussi bien que lorsque la société fait cause commune pour eux. Si on l'oublie si facilement, c'est que le tout-petit, l'enfant et l'adolescent occupent les marges de nos vies trop remplies.

De nombreuses études démontrent que les difficultés d'adaptation et de développement dans la petite enfance ont un impact sur la santé, la réussite éducative et la trajectoire de toute une vie. On sait fort bien que les "économies" que l'on fait en négligeant la petite enfance finissent par coûter très cher plus tard.

Investir dans l'avenir de nos enfants sera tout aussi rentable sinon plus pour notre économie à long terme que l'investir dans nos infrastructures. […] C'est l'avenir même de la société québécoise qui se joue dans la qualité des soins prodigués à nos enfants.

En plus d’accaparer l’attention des adultes […], les écrans en viennent souvent à prendre la place d’activités et d’interactions qui seraient davantage favorables à l’épanouissement des tout-petits. Les stratégies à déployer pour limiter les risques de l’exposition aux écrans des tout-petits doivent ainsi être multiples afin de leur offrir des milieux de vie qui favorisent leur développement.

Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que [les écrans ne sont] pas seulement un enjeu pour les parents, mais bien pour toute la collectivité.