À quand des milieux professionnels sensibilisés qui ne sous-entendent pas que l’idée de partir en congé paternité fait peser un trop gros poids sur les équipes ?

On accorde encore trop peu d’importance à l’aspect psychologique du passage vers la parentalité. [... Pourtant,] une femme sur cinq qui a un « baby blues » important développera une dépression. La dépression toucherait également près de 10 % des pères durant la période périnatale.

Les décideurs qui cherchent à éviter les pertes de capital politique sont fortement incités à reporter les coûts sur les générations futures. Cet enjeu d’équité intergénérationnelle m’interpelle particulièrement à titre de nouveau père.

Les données montrent clairement que lorsque l’on cumule plusieurs facteurs de risque, les taux de détresse augmentent de façon marquée. C’est pourquoi il est important d’être attentif aux besoins des pères, à leurs témoignages et surtout, à leur demande d’aide.

Parfois, lorsqu’on arrive comme immigrant, nous portons un masque pour nous conformer ou pour ne pas être regardés de travers. Au sein de ce programme, [les papas immigrants] peuvent se montrer vulnérables et trouver un certain équilibre. Et l’équilibre des enfants passe par l’équilibre du papa.