Ce besoin est réel. Il n’a rien d’exceptionnel. Il n’a rien de honteux. Je vous invite à passer devant un organisme communautaire près de chez vous. Regardez les visages, ce sont vos voisins, vos collègues, vos amis, peut-être même vous. Nous vivons une crise silencieuse, nous devons y répondre sans tarder.

L’insécurité alimentaire est principalement un enjeu d’insuffisance du revenu. Lorsqu’on dispose d’un revenu suffisant, on peut acheter la nourriture dont on a besoin avec dignité et autonomie. Des solutions éprouvées existent déjà. Les programmes tels que la Pension de la sécurité de la vieillesse et l’Allocation canadienne pour enfants ont fait sortir des centaines de milliers de personnes de la pauvreté.

Il est préoccupant de constater que, pour une proportion importante de familles avec des tout-petits, répondre à leurs besoins de base représente un défi. Près de 20 % des familles avec de jeunes enfants vivent en situation d’insécurité alimentaire. Le logement, un autre pilier du bien-être des tout-petits, est également en crise.

La vie de centaines de milliers de personnes a été bouleversée par la flambée du coût de la vie et du logement. [...] Nombre de familles qui parvenaient à joindre les deux bouts ont épuisé leurs ressources au fil des mois et glissé dans l’insécurité alimentaire. Entre 2019 et 2023, le nombre de paniers de provisions distribués par le réseau des Banques alimentaires du Québec a doublé.

Les conséquences de la malnutrition sur la santé et sur le développement des jeunes enfants sont maintenant bien connues, mais qu’en est-il du mal-logement? Qu’arrive-t-il quand un tout-petit doit vivre dans un endroit trop petit pour sa famille, insalubre, ou tout simplement trop cher pour ses parents?