Des initiatives inspirantes
Extraits du rapport
La littérature scientifique combinée à l’expérience terrain présentent des pistes d’action pour mieux soutenir les tout-petits ayant besoin de soutien particulier. Voici quelques exemples d’initiatives prometteuses ou déjà en place, à titre d’inspiration.
Adopter une approche centrée sur les besoins
- L’adoption de politiques publiques ou d’une politique d’inclusion dans un milieu peut être une occasion pour mettre de l’avant les valeurs de respect et de bienveillance que sous-tendent l’inclusion et l’approche centrée sur les besoins, tout en améliorant les pratiques inclusives dans les milieux.
- La mise en œuvre de pratiques inclusives permet de mettre de l’avant les valeurs de l’inclusion en reconnaissant que les enfants, peu importe les différences observées dans leur comportement, leur fonctionnement ou leurs apprentissages, sont beaucoup plus semblables entre eux que différents, particulièrement à un jeune âge.
L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) a élaboré un outil d’aide à la rédaction et à la mise en œuvre d’une politique d’inclusion pour les services de garde éducatifs.
Le Guide d’aide à la mise en place efficace de pratiques inclusives en milieu de garde est un outil vulgarisé pour accompagner le personnel des services de garde éducatifs dans le développement de leur pratique.
Soutenir les parents
- Plusieurs barrières rencontrées sont propres à la structure complexe de nos institutions publiques. Réduire ces obstacles contribuerait à diminuer le stress et l’épuisement des parents.
- Une personne de liaison ou pivot permet aux parents de naviguer plus aisément dans le système et de connaître les différents programmes auxquels ils sont admissibles.
- Tenir compte des besoins psychosociaux des parents et leur offrir une variété de services peut également contribuer à favoriser leur santé mentale.
L’Office des personnes handicapées du Québec est porteur du projet qui vise à simplifier l’accès aux nombreux programmes, mesures et services destinés aux personnes en situation de handicap, dont les tout-petits ayant besoin de soutien particulier et leur famille. Les solutions à mettre en place concernent : l’amélioration de l’accès à l’information, la réduction du nombre de démarches, le renforcement de la coordination pour l’accès aux services de plusieurs réseaux.
J’me fais une place en garderie, un organisme communautaire, soutient les familles montréalaises dans leurs démarches pour trouver un service de garde et vise à créer des partenariats et à favoriser la collaboration entre tous les acteurs concernés par l’inclusion du tout-petit.
L’Accompagnateur est une plateforme Web qui répertorie les ressources disponibles pour les parents et les enfants, selon les besoins et la région.
Outiller le personnel des services de garde et rehausser la formation initiale et continue
La littérature identifie des facteurs clés pour que l’inclusion se vive positivement pour le tout-petit, ses parents et les personnes impliquées dans les milieux :
- la présence d’un soutien pédagogique
- le temps suffisant pour la planification et les échanges avec les intervenants et la famille
- l’accès à du matériel spécialisé (matériel de stimulation, chaise de positionnement, etc.)
- l’accès à la formation
- l’application d’une politique d’inclusion
Améliorer les pratiques intersectorielles et inclure le parent
La littérature scientifique a identifié des moyens concrets qui facilitent la collaboration :
- des politiques de partage de services ou des ententes pour des places réservées en échange de soutien professionnel, par exemple
- de la formation en collaboration interprofessionnelle
- des ressources humaines, financières et matérielles suffisantes
- des heures allouées à la collaboration, l’accès à des locaux, à du matériel, à du soutien administratif
À l’échelle d’une communauté, la concertation favorise la collaboration entre les acteurs.
Le Continuum de services concerté en orthophonie communautaire, développé en Montérégie, propose des stratégies innovantes qui misent sur la concertation entre les intervenants provenant des milieux de la santé, scolaire et communautaire. L’évaluation démontre que la coordination des acteurs permet la prise en charge collective des familles, et des interventions plus rapides et précoces adaptées aux besoins de l’enfant qui présente des difficultés de la communication et du langage.
La transition scolaire nécessite de la planification, ce qui implique, notamment, la collaboration entre les partenaires concernés.
Le Guide d’accompagnement à la première transition scolaire développé en Estrie recommande qu’une rencontre ait lieu entre la famille et les différents partenaires (personnel du milieu de la santé, du service de garde éducatif ou du milieu communautaire) au mois de février précédant l’entrée du tout-petit à l’école. On y préconise la mise en place d’un plan de transition pour les enfants ayant besoin de soutien particulier.