La conciliation travail-famille, un défi pour les décideurs de la Capitale-Nationale
Capitale-Nationale, le vendredi 22 mars 2019 - Le magazine Premières en affaires, en partenariat avec l’Observatoire des tout-petits, a poursuivi sa tournée régionale de tables éditoriales sur la conciliation travail-famille, faisant de la grande ville de Québec son deuxième arrêt. Réunissant de nombreux acteurs des milieux des affaires et municipal de la Capitale-Nationale, le panel s’est tenu ce matin à l’hôtel 71 dans le Vieux-Québec pour discuter de l'impact du conflit travail-famille sur l’économie, les entreprises et les parents travailleurs. Un mot de bienvenue a d’ailleurs été prononcé par l’honorable Steven Blaney, député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.
Animée par Marie Grégoire, éditrice de Premières en affaires, la table éditoriale s’est déroulée en compagnie de Pierre Graff, président de la Jeune chambre de commerce de Québec, et vice-président, Ross Stratégie Conseil, Sébastien Lesage, président-directeur général, Le Canard Goulu Inc., Steeve Verret, membre du comité exécutif et conseiller du district de Lac-Saint-Charles, Ville de Québec, Amélie Landry, conseillère du district de Bienville, Ville de Lévis, Louise Cordeau, présidente du Conseil du statut de la femme, ainsi que Marie-Eve Brunet Kitchen, ex-élue de la Ville de Montréal qui a porté le dossier du congé parental chez les élus municipaux et présentement directrice de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille. Ils se sont tous prononcés ce matin sur cet enjeu qu’est la conciliation travail-famille qui, dans un contexte de plein emploi, devient un critère important dans les choix professionnels des travailleurs. Au terme d’un débat animé, différentes actions à poser, collectivement, ont été évoquées par les panélistes pour que l’équilibre travail-famille devienne une norme sociale pour les travailleurs, les employeurs et les élus.
La mise en place de mesures de conciliation travail-famille, adaptées aux besoins des employés comme des employeurs dans les organisations, engendre des bienfaits non seulement sociaux et psychologiques, mais aussi économiques. « Loin d’être un luxe, les mesures de conciliation travail-famille sont une nécessité. Elles permettent notamment de diminuer l’absentéisme et d’améliorer la productivité des travailleurs, mais également de favoriser la diminution du stress parental et donc de contribuer au bon développement des enfants », soulève Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire des tout-petits.
Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, où l’attraction de nouveaux talents de même que la rétention des employés sont devenues incontournables, les mesures de conciliation famille-travail jouent un rôle d’autant plus important. « Il y a une vie en dehors du travail, et cette vie comprend souvent famille et enfants », souligne Sébastien Lesage, président-directeur général chez Le Canard Goulu Inc., une ferme artisanale spécialisée dans l'élevage du canard. « En tant qu’entreprise de production, nous avons constaté qu’un employé qui se sent écouté et compris dans le cadre de son emploi et de ses fonctions de parent est plus heureux et motivé au travail comme à la maison. Avoir des objectifs de croissance plus modestes, mais des employés heureux, qui fonctionnent bien dans les différentes sphères de leur vie, est un scénario idéal ».
Selon un sondage commandé par le Réseau pour un Québec Famille, 57 % des parents interrogés trouvent que la société n’est pas accommodante pour la conciliation travail-famille. Un peu plus de la moitié des parents (55 %) seraient même prêts à changer d’emploi si on leur offrait de meilleures mesures de conciliation travail-famille. « Afin que la société puisse faire des choix justes et instaurer des mesures favorisant la conciliation famille-travail, qui correspondent aux besoins réels des familles, il serait bénéfique de voir un plus grand nombre de parents s’impliquer dans les instances décisionnelles », affirme Amélie Landry, conseillère du district de Bienville, Ville de Lévis. « Que ce soit à titre de politicien ou de membre d’un conseil d’administration, les pères et les mères siégeant à une instance décisionnelle ont bien souvent le réflexe de la conciliation famille-travail. Étant eux-mêmes confrontés aux embûches de la conciliation famille-travail et aux conséquences qui peuvent découler d’une absence de mesure, ils défendent naturellement des dossiers qui favorisent, par exemple, l’accord de congés parentaux ou encore une plus grande flexibilité des horaires d’ouverture des services publics », ajoute Marie-Eve Brunet Kitchen, directrice de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille.
Constituée d’échanges dynamiques impliquant également les participants, la table éditoriale a permis aux invités et aux organisateurs d’aborder de front cette question et de faire émerger des solutions concrètes, qui nous permettront de faire du Québec une véritable société famille.
À propos de la Tournée régionale sur la conciliation famille-travail
La prochaine rencontre est prévue à Montréal le 15 avril à l’hôtel William Gray. Cette série de rencontres a été élaborée par Premières en affaires, en partenariat avec l’Observatoire des tout-petits, en collaboration avec l’École de gestion John Molson de l’Université Concordia et le Réseau des Femmes d’affaires du Québec à l’hiver 2018 et au printemps 2019.
À propos de Premières en affaires
Premières en affaires est une référence en matière d’actualité économique pour les femmes. Lancé en 2007, le magazine connaît un grand succès depuis plusieurs années. La parution a repris en 2017 avec une nouvelle approche pour faire face aux défis de l’ère numérique. Le magazine entend se faire une place dans l’univers des médias grâce à des contenus qui s’inscrivent dans la durée d’une réflexion sociétale. Premières en affaires veut aussi déchiffrer l’actualité avec un regard féminin et inspirer les femmes à se réaliser dans les rôles qu’elles choisissent.
À propos de l’Observatoire des tout-petits
L’Observatoire des tout-petits, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de contribuer à placer le développement et le bien-être des tout-petits au cœur des priorités de la société québécoise. Pour y parvenir, l’Observatoire regroupe les données les plus rigoureuses en matière de petite enfance, de la grossesse à 5 ans, les communique et suscite le dialogue autour des actions collectives nécessaires dans ce domaine.
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Source : Observatoire des tout-petits
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