Services à la petite enfance au Québec : qu’en pensent les parents anglophones ?

Est-ce que les services de soutien aux parents et à la petite enfance en anglais sont difficiles à trouver au Québec ? Quelles sont les préoccupations des parents d’expression anglaise lorsqu’ils reçoivent des services en français ? Est-ce que la langue des services est importante pour eux ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles le Réseau communautaire de santé et de services sociaux (CHSSN) a tenté de répondre lors d’un sondage mené au printemps 2021 auprès de parents d’expression anglaise vivant au Québec.
Le profil des répondants
Les résultats du sondage dressent un portrait général des familles québécoises d’expression anglaise qui va à l’encontre de l’idée répandue voulant qu’elles vivent majoritairement à Montréal et avec un revenu familial au-dessus de la moyenne.
Voici un aperçu du profil des répondants :
- 38 % sont nés hors Québec ;
- 50 % habitent à l’extérieur du Grand Montréal ;
- 20 % ont un revenu familial inférieur à 50 000 $ ;
- 45 % ont une langue maternelle autre que l’anglais.
Les faits saillants du sondage
Plusieurs grandes conclusions ressortent du sondage. En voici quelques-unes :
- Recevoir des services de soutien aux parents et à la petite enfance en anglais est important pour plus de 95 % des répondants, en particulier pour les services spécialisés (p. ex. : développement du langage, difficultés émotionnelles, troubles neurologiques, difficultés physiques) ou en présence de facteurs de vulnérabilité supplémentaires (p. ex. : unilinguisme, faible niveau de scolarité, bas revenu).
- Un pourcentage élevé de répondants (62 %) indiquait qu’il y a peu de services en anglais dans leur région.
- Les principales préoccupations des parents anglophones par rapport à l’absence de services en anglais pour leur enfant sont :
-
- de se retrouver dans une communauté non accueillante (58 %) ;
- que leur enfant soit incompris (52 %) ;
- de ne pas comprendre des renseignements importants ou que leur enfant ne comprenne pas ce qui lui est demandé (48 %).
-
- Quelque 60 % des parents ont eu de la difficulté à trouver une place dans un service de garde pour leur enfant, et ce, indépendamment de la langue des services. Cela a eu un impact sur la capacité à travailler de 65 % d’entre eux, une situation qui touche plus particulièrement les femmes.
- De nombreux répondants ont indiqué qu’ils ont davantage besoin de services depuis le début de la pandémie (45 %) et aussi qu’il est important d’offrir des services et des programmes destinés aux pères (96 %).
En somme, ces résultats documentent bien l'existence de problèmes d’accès aux services à la petite enfance pour les parents d’expression anglaise.
Le sondage a été mené en ligne du 28 mai au 30 juin 2021 auprès de 1 737 parents anglophones d’enfants de 0 à 12 ans résidant au Québec. Les résultats du sondage ont été présentés le 19 novembre 2021 par le CHSSN lors d’un événement virtuel à l’occasion de la Grande semaine des tout-petits.
Pour aller plus loin
Consulter la fiche synthèse et les résultats du sondage
En savoir plus sur le CHSSN
En complément - Lire les faits saillants du rapport de l'Institut de la statistique du Québec sur Les enfants d’expression anglaise et la vulnérabilité à la maternelle
Par Amélie Cournoyer
Autres actualités
-
Actualités22 mars 2023
École d'été : c'est le moment de vous inscrire!
-
Dossiers web28 février 2023
RQAP : vers un meilleur partage du congé parental
-
Actualités27 février 2023
École d'été de l'UQAM : les inscriptions sont ouvertes!
-
Dossiers web27 février 2023
Renouvellement du Plan d’action ministériel en santé et bien-être des hommes (PAMSBEH)
-
Actualités26 janvier 2023
Le site web de l'Observatoire fait peau neuve!
-
Chroniques scientifiques25 janvier 2023
Vulnérabilité à la maternelle: comment se portent les tout-petits issus de l’immigration?