COVID-19 : Comment éviter les effets de la pandémie sur les facteurs de risque de la maltraitance?
Alors que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse rappelle que les enfants du Québec ont plus que jamais besoin d'un filet de protection, plusieurs experts craignent que le contexte de pandémie suscite une augmentation des situations de maltraitance. On redoute également que ces situations ne soient pas détectées, comme les mesures d’isolement amènent les tout-petits à ne plus être exposés au regard de leurs éducatrices ou d’autres personnes de leur entourage.
Nous savions, bien avant la pandémie, que de nombreuses familles québécoises étaient exposées aux facteurs de risque de la maltraitance. Par exemple, le stress vécu par les parents, leur santé mentale, le manque de soutien, et le fait de vivre dans des conditions difficiles comme la pauvreté ou l’isolement peuvent augmenter le risque que des situations de maltraitance se produisent au sein des familles. Or, bien avant l’isolement nécessaire des familles requis par le contexte de pandémie, certaines données démontraient que de nombreuses familles québécoises étaient déjà touchées par l’une ou l’autre de ces situations.
Il est donc légitime de se poser la question : quel sont les effets du contexte de pandémie et d’isolement sur ces facteurs de risque?
Lorsqu’on regarde le tout de plus près, on se rend malheureusement compte que plusieurs facteurs de risque de la maltraitance peuvent être exacerbés par la situation actuelle. Pensons à l’impact des pertes d’emploi vécues par de nombreuses familles, au stress vécu par les parents qui tentent de faire du télétravail tout en s’occupant de leurs enfants ou encore à l’effet du contexte actuel sur les parents qui souffraient déjà d’anxiété ou de dépression. Des familles vulnérables peuvent être davantage fragilisées. D’autres peuvent être exposées à de nouveaux facteurs de risque
On se retrouve donc avec des familles sous pression, privées à la fois du soutien de leur entourage et de celui que leur apportent habituellement les services de garde, les organismes communautaires ou autres acteurs de la communauté. Les services de proximité, ce tissu social qui fait toute la différence du monde pour les familles vulnérable, est sérieusement compromis.
Au cours des prochaines semaines, il sera essentiel de garder l’œil sur la santé et le bien-être des tout-petits et de leurs parents. Nous vous invitons également à réfléchir avec nous aux solutions qu’il serait possible de mettre en place afin de solidifier, malgré la pandémie, un filet de protection autour des familles vulnérables.
Pour vous inspirer, vous trouverez ici de l’information sur les facteurs de risque associés à la maltraitance, des pistes de solution à explorer ainsi que des ressources utiles.
❣️ Ensemble, nous pouvons traverser cette période difficile. Unis par la solidarité et l’empathie, continuons de veiller au bien-être de nos tout-petits. Soyons vigilants, prudents et prenons soin de nous ainsi que de nos proches. ❣️
Au plaisir de vous retrouver bientôt,
Fannie Dagenais
Directrice, Observatoire des tout-petits
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