AUX SOINS
DE SANTÉ
enceintes et les
tout-petits de
familles migrantes
Pourquoi est-il urgent d’agir?
La situation des femmes enceintes et des tout-petits migrants qui ne sont pas couverts par la RAMQ est préoccupante pour de nombreuses raisons.
1. La grossesse et la petite enfance sont des périodes clés du développement humain.
Les études scientifiques démontrent bien que les 1 000 premiers jours de vie, c’est-à-dire la grossesse et les deux premières années de l’enfant, sont cruciaux pour le développement humain.
Pour cette raison, l’impossibilité d’avoir accès à des soins de santé pendant la grossesse ou la petite enfance peut avoir des conséquences importantes et néfastes pour ces jeunes enfants et pour les adultes québécois qu’ils deviendront.
2. Les migrants à statut précaire constituent une population particulièrement vulnérable.
Le simple fait de quitter leur pays d’origine et de s’adapter à leur société d’accueil est une source de stress importante pour les migrants à statut précaire. Ils se trouvent souvent coupés de leurs réseaux de soutien et peuvent vivre de l’isolement.
Les migrants à statut précaire vivent dans la majorité des cas dans des conditions de vie difficiles qui peuvent affecter leur santé (logements parfois insalubres, revenus plus faibles, conditions de travail difficiles, peu d’aide sociale et financière de l’État). De plus, en raison de leur situation financière, il est plus difficile pour ces familles de payer pour des soins de santé.
3. La population migrante est en constante augmentation depuis un demi-siècle.
Avec la mondialisation, l’instabilité politique et les changements climatiques qui s’observent partout dans le monde, de plus en plus de personnes choisissent de quitter leur pays pour refaire leur vie ailleurs.
Selon le gouvernement du Canada, 67 % de l’accroissement de la population du pays serait lié à l’immigration internationale. Le nombre de femmes enceintes et d’enfants migrants pourrait donc augmenter au Québec.
4. La situation a un coût pour l’ensemble de la société.
L’absence de soins de santé préventifs engendre davantage de complications médicales qui sont ensuite plus complexes à traiter et plus coûteuses pour le système. Une étude publiée en 2015 et réalisée en Allemagne, en Grèce et en Suède concluait que l’accès à des soins prénataux pour les femmes enceintes avec un statut irrégulier permettait à l’État de diminuer les dépenses en soins de santé.
De plus, les habitants d’un pays, quelle que soit leur nationalité ou origine, ont un apport social, économique et culturel pour le territoire sur lequel ils s’installent lorsqu’ils sont en bonne santé physique et mentale. Une bonne intégration permet aussi de valoriser ces apports et d’éviter l’apparition de problèmes sociaux et de santé.