Comment
se portent
les tout-petits québécois?
LASANTÉ
MENTALE
Les conditions dans lesquelles les tout-petits grandissent peuvent influencer leur santé mentale et avoir des répercussions tout au long de leur vie. Offrons-leur les meilleures conditions possible pour qu’ils puissent atteindre leur plein potentiel.
Il est possible d’agir
La littérature scientifique nous indique que nous disposons de leviers collectifs pour agir sur la santé mentale des tout-petits.
Voici quelques pistes, à titre d’exemple :
Soutenir la santé mentale des tout-petits peut se faire de plusieurs façons.
Les parents salariés dont le niveau de conflit travail-famille
est élevé risquent davantage de crier, de se mettre en colère
ou de perdre patience avec leur enfant. Offrir des mesures
accessibles de conciliation travail-famille aux parents pourrait
contribuer à diminuer leur stress et à améliorer l’environnement
familial dans lequel grandissent les tout-petits. Certains
organismes et certains programmes peuvent aussi offrir un
soutien aux pratiques parentales.
Proposer de l’aide aux parents et les soutenir pour qu’ils
puissent offrir un environnement favorable aux saines habitudes
de vie pourrait avoir des conséquences positives sur la santé
mentale des tout-petits. En effet, certaines études ont démontré
que le fait de vivre en situation d'insécurité alimentaire ou de
connaître des problèmes de sommeil augmente le risque de
certains problèmes de santé mentale chez l'enfant. L’activité
physique aurait aussi une influence bénéfique sur la santé
mentale des enfants.
La qualité des services éducatifs fréquentés par l'enfant peut
influencer son niveau de stress. La formation des éducatrices
et la présence de services spécialisés dans les services éducatifs
à l’enfance permettraient également d’intervenir rapidement
dans le quotidien des tout-petits.
Il est aussi possible de faciliter la détection et le diagnostic des troubles mentaux chez les tout-petits.
Les parents peuvent être sensibilisés aux causes de détresse
chez leurs enfants, incluant les troubles mentaux, les troubles
d’apprentissage et les problèmes d’adaptation.
Un meilleur accès aux services en santé mentale serait
efficace pour assurer le diagnostic et le traitement des enfants
touchés.
Certaines de ces mesures sont déjà en place au Québec. Elles devraient
être maintenues et consolidées.
Comment l’application de ces mesures pourrait-elle être améliorée ?
D’autres mesures seraient-elles à envisager ? Nous espérons que ce
portrait de la situation contribuera à la réflexion entourant ces questions.
LA SANTÉ MENTALE DES TOUT-PETITS
Il est difficile d'estimer le nombre d’enfants qui vivent avec un problème de santé mentale. En effet, les troubles mentaux sont difficiles à détecter chez les tout-petits et peuvent évoluer différemment d’un enfant à l’autre. Les professionnels préfèrent donc être prudents et attendent souvent de voir l’évolution de la situation avant de poser un diagnostic. De plus, très peu de données sont disponibles pour évaluer ce type de trouble chez les tout-petits. Voici toutefois les données dont nous
disposons à ce sujet.
LES TROUBLES MENTAUX
Chez les tout-petits, les troubles mentaux les plus courants sont principalement les problèmes comportementaux et émotionnels.
22 010 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble mental en 2015-2016.
La majorité des diagnostics correspondaient à des retards spécifiques du développement (ex. : troubles du développement de la parole et du langage, retard spécifique de la motricité) et à des troubles du comportement (ex. : bégaiement, tics, troubles du sommeil). La catégorie des troubles mentaux comprend toutefois plusieurs autres diagnostics, dont l’autisme, l’anxiété, la dépression et le TDAH. D’ailleurs, le diagnostic de TDAH/ TDA avant l’âge de 6 ans est difficile et les cliniciens sont habituellement très prudents avant de le poser en jeune âge.
Depuis 2000-2001, la proportion de tout-petits avec un diagnostic de trouble mental a augmenté de manière significative, passant de
Source : Institut national de santé publique (INSPQ), Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), fichier Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO), fichier des services médicaux rémunérés à l’acte et fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA).
ANXIÉTÉ ET SYMPTÔMES DÉPRESSIFS
1 794 enfants de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble anxieux ou de symptômes dépressifs en 2015-2016.
La proportion d’enfants touchés est demeurée stable depuis le début des années 2000, c’est-à-dire autour de 0,4 %.
Les principaux troubles anxio-dépressifs touchant les tout-petits sont la phobie sociale, l’anxiété de séparation, l’anxiété généralisée et la dépression.
LE TROUBLE DU SPECTRE DE L'AUTISME
3 716 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme en 2015-2016.
Depuis le début des années 2000, la proportion avec ce diagnostic a augmenté significativement, passant de
LE TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ (TDAH/TDA)
3 555 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de TDAH en 2015-2016.
Depuis le début des années 2000, la proportion avec ce diagnostic a augmenté significativement, passant de
Pour recevoir un diagnostic de trouble du déficit de l’attention, un enfant doit présenter 6 symptômes d’inattention. S’il présente aussi 6 symptômes d’hyperactivité ou d’impulsivité, on parle alors de trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.
Comme il est normal qu’un tout-petit présente un certain niveau d’inattention ou d’hyperactivité, les symptômes doivent être sévères, inhabituels pour l’âge de l’enfant, persistants et affecter le fonctionnement de l’enfant.
Source : Institut national de santé publique (INSPQ), Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), fichier Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO), fichier des services médicaux rémunérés à l’acte et fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA).
Il est possible d’agir
La littérature scientifique nous indique que nous disposons de leviers collectifs pour agir sur la santé mentale des tout-petits.
Voici quelques pistes, à titre d’exemple :
Soutenir la santé mentale des tout-petits peut se faire de plusieurs façons.
Les parents salariés dont le niveau de conflit travail-famille est élevé risquent davantage de crier, de se mettre en colère ou de perdre patience avec leur enfant. Offrir des mesures accessibles de conciliation travail-famille aux parents pourrait contribuer à diminuer leur stress et à améliorer l’environnement familial dans lequel grandissent les tout-petits. Certains organismes et certains programmes peuvent aussi offrir un soutien aux pratiques parentales.
Proposer de l’aide aux parents et les soutenir pour qu’ils puissent offrir un environnement favorable aux saines habitudes de vie pourrait avoir des conséquences positives sur la santé mentale des tout-petits. En effet, certaines études ont démontré que le fait de vivre en situation d'insécurité alimentaire ou de connaître des problèmes de sommeil augmente le risque de certains problèmes de santé mentale chez l'enfant. L’activité physique aurait aussi une influence bénéfique sur la santé mentale des enfants.
La qualité des services éducatifs fréquentés par l'enfant peut influencer son niveau de stress. La formation des éducatrices et la présence de services spécialisés dans les services éducatifs à l’enfance permettraient également d’intervenir rapidement dans le quotidien des tout-petits.
Il est aussi possible de faciliter la détection et le diagnostic des troubles mentaux chez les tout-petits.
Les parents peuvent être sensibilisés aux causes de détresse chez leurs enfants, incluant les troubles mentaux, les troubles d’apprentissage et les problèmes d’adaptation.
Un meilleur accès aux services en santé mentale serait efficace pour assurer le diagnostic et le traitement des enfants touchés.
Certaines de ces mesures sont déjà en place au Québec. Elles devraient
être maintenues et consolidées.
Comment l’application de ces mesures pourrait-elle être améliorée ?
D’autres mesures seraient-elles à envisager ? Nous espérons que ce
portrait de la situation contribuera à la réflexion entourant ces questions.
Il est difficile d'estimer le nombre d’enfants qui vivent avec un problème de santé mentale. En effet, les troubles mentaux sont difficiles à détecter chez les tout-petits et peuvent évoluer différemment d’un enfant à l’autre. Les professionnels préfèrent donc être prudents et attendent souvent de voir l’évolution de la situation avant de poser un diagnostic. De plus, très peu de données sont disponibles pour évaluer ce type de trouble chez les tout-petits. Voici toutefois les données dont nous
disposons à ce sujet.
LES TROUBLES MENTAUX
Chez les tout-petits, les troubles mentaux les plus courants sont principalement les problèmes comportementaux et émotionnels.
22 010 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble mental en 2015-2016.
La majorité des diagnostics correspondaient à des retards spécifiques du développement (ex. : troubles du développement de la parole et du langage, retard spécifique de la motricité) et à des troubles du comportement (ex. : bégaiement, tics, troubles du sommeil). La catégorie des troubles mentaux comprend toutefois plusieurs autres diagnostics, dont l’autisme, l’anxiété, la dépression et le TDAH. D’ailleurs, le diagnostic de TDAH/ TDA avant l’âge de 6 ans est difficile et les cliniciens sont habituellement très prudents avant de le poser en jeune âge.
Depuis 2000-2001, la proportion de tout-petits avec un diagnostic de trouble mental a augmenté de manière significative, passant de
Source : Institut national de santé publique (INSPQ), Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), fichier Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO), fichier des services médicaux rémunérés à l’acte et fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA).
ANXIÉTÉ ET SYMPTÔMES DÉPRESSIFS
1 794 enfants de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble anxieux ou de symptômes dépressifs en 2015-2016.
La proportion d’enfants touchés est demeurée stable depuis le début des années 2000, c’est-à-dire autour de 0,4 %.
Les principaux troubles anxio-dépressifs touchant les tout-petits sont la phobie sociale, l’anxiété de séparation, l’anxiété généralisée et la dépression.
LE TROUBLE DU SPECTRE DE L'AUTISME
3 716 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme en 2015-2016.
Depuis le début des années 2000, la proportion avec ce diagnostic a augmenté significativement, passant de
LE TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ (TDAH/TDA)
3 555 enfants âgés de 1 à 5 ans avaient un diagnostic de TDAH en 2015-2016.
Depuis le début des années 2000, la proportion avec ce diagnostic a augmenté significativement, passant de
Pour recevoir un diagnostic de trouble du déficit de l’attention, un enfant doit présenter 6 symptômes d’inattention. S’il présente aussi 6 symptômes d’hyperactivité ou d’impulsivité, on parle alors de trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.
Comme il est normal qu’un tout-petit présente un certain niveau d’inattention ou d’hyperactivité, les symptômes doivent être sévères, inhabituels pour l’âge de l’enfant, persistants et affecter le fonctionnement de l’enfant.
Source : Institut national de santé publique (INSPQ), Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), fichier Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO), fichier des services médicaux rémunérés à l’acte et fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA).