Pourquoi s'intéresser aux politiques publiques en petite enfance?
Dans cette section :
- Qu’est-ce qu’une politique publique?
- Quels sont les différents types de politiques?
- Quelles autorités publiques peuvent les mettre en place?
- Comment les mettre en place?
- Quelles politiques seront abordées dans ce rapport?
Extrait de la section
Les politiques publiques sont des actions stratégiques que les gouvernements posent afin d’atténuer certains enjeux de société (la pauvreté par exemple) ou afin d’accentuer des phénomènes jugés souhaitables (comme l’adoption de saines habitudes de vie). La mise en oeuvre de celles-ci peut être assumée par divers acteurs gouvernementaux, publics, privés ou communautaires.
Quels sont les différents types de politiques publiques?
Plusieurs mesures peuvent être considérées comme des « politiques publiques », lorsque cette expression est entendue au sens large :
Une loi ou un règlement (Règlement sur les services de garde éducatif à l’enfance)
Des mesures fiscales (Allocation canadienne pour enfants)
Un programme de services (Réseau des services de garde éducatifs à l’enfance)
Un régime public d’assurance collective (Régime québécois d’assurance parentale)
Un programme d’aide financière (Supplément pour enfant handicapé)
Cela dit, ces catégories ne sont pas exclusives l’une de l’autre. Les régimes publics, mesures fiscales, programmes d’aide financière et programmes de services peuvent être inclus dans des lois ou des règlements qui les encadrent.
Pourquoi s’intéresser aux politiques publiques en petite enfance?
En 2020, le Québec comptait environ 522 000 enfants âgés de 0 à 5 ans. Parmi ceux-ci, un peu plus de 1 sur 4 présentait une vulnérabilité à la maternelle dans au moins un des cinq domaines de développement. Cette proportion grimpe à 1 enfant sur 3 dans les milieux plus défavorisés. Les conditions dans lesquelles grandissent les tout-petits ont une influence déterminante sur leur développement.
Par exemple, les enfants des milieux défavorisés connaissent à l’âge de 3 ans 600 mots de moins que ceux de milieux favorisés. Ces écarts sur le plan du développement sont susceptibles d’influer sur leur réussite scolaire au primaire et au secondaire, et même sur le niveau d’étude à l’âge adulte. Ainsi, lorsque nous offrons aux tout-petits vivant au Québec, dès la grossesse, la chance de développer leur plein potentiel, nous ne consolidons pas seulement leur avenir, mais celui de toute notre société.
La recherche indique en effet que les « sociétés qui investissent dans la petite enfance et la famille sont celles dont l’état de santé est le meilleur et dont les niveaux d’inégalités en matière de santé sont les plus faibles du monde ».