Observatoire des tout-petits

Données de recensement
? Les données de recensement sont des renseignements sur la situation démographique (âge, langue parlée, etc.), sociale (type de famille, niveau d’éducation, etc.) et économique des personnes qui vivent au pays.

Répartition des familles avec au moins un enfant de 0 à 5 ans selon le mode d'occupation du logement (incluant le logement subventionné)

Mis à jour le 13 novembre 2024

Définition de l’indicateur

Répartition des familles avec au moins un enfant de 0 à 5 ans selon le mode d'occupation du logement. Le mode d'occupation indique si le ménage possède ou loue son logement privé.

Notes importantes sur la définition

Le logement privé peut être situé sur un terrain loué ou faire partie d'une copropriété (communément appelé condominium). On considère qu'un ménage possède son logement si l'un des membres du ménage détient le logement, même si la totalité du prix n'a pas été versée, par exemple si le logement est grevé d'hypothèque ou d'une autre créance. On considère qu'un ménage loue son logement si aucun membre du ménage ne possède le logement. On considère qu'un ménage loue un logement même si le logement ne fait l'objet d'aucun loyer en espèces ou est loué à un loyer réduit, ou si le logement fait partie d'une coopérative.

Il s'agit des familles de recensement dans les ménages privés propriétaires ou locataires, non agricoles et hors réserves avec au moins un enfant de 0 à 5 ans.

La publication de ces données sur le site Web de l'Observatoire des tout-petits ne constitue pas une approbation par Statistique Canada.            

Données provinciales

 
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Source des données

Statistique Canada, Recensements de 2016 et 2021, données adaptées par l'Institut de la statistique du Québec.

Faits saillants provinciaux

En 2021, environ les deux-tiers (65,6 %) des familles avec des enfants de 0 à 5 ans étaient propriétaires de leur logement. L’autre tiers en était locataire, majoritairement dans des logements non subventionnés (31,7 %). La proportion des ménages propriétaires et locataires a peu varié depuis 2006, alors qu’elle était de 64,9 % pour les ménages propriétaires et de 35,1 % pour les ménages locataires.

Auteur des faits saillants provinciaux

Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

La distinction entre le logement subventionné et le logement non subventionné n'est pas disponible en 2006. Seules les données de 2016 et 2021 permettent de ventiler les données des familles vivant dans des ménages locataires en deux catégories : les familles dont le logement est subventionné et ceux dont le logement n'est pas subventionné. Au besoin, les données de 2006 sont disponibles dans le tableau des données régionales téléchargeable.

Les données de 2011 ne sont pas présentées, car les changements méthodologiques apportés en 2011 dans le programme de recensement limitent le potentiel de comparaison avec les années précédentes et subséquentes.

Données régionales

 
 
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Notes graphiques

* Coefficient de variation entre 15 % et 25 %; interpréter avec prudence. 

Source des données

Statistique Canada, Recensements de 2016 et 2021, données adaptées par l'Institut de la statistique du Québec.

Faits saillants régionaux

En 2021, la proportion des familles avec des enfants de 0 à 5 ans qui étaient locataires d'un logement non subventionné était : 
- plus élevée que celle du reste du Québec dans cette région : Montréal
- moins élevée que celle du reste du Québec dans ces régions : Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Lanaudière, Laurentides, Montérégie et Centre-du-Québec.

La proportion des familles avec des enfants de 0 à 5 ans qui étaient locataires d'un logement non subventionné était :
- plus élevée en 2021 qu'en 2016 dans ces régions : Mauricie, Nord-du-Québec, Laval et Montérégie
- moins élevée en 2021 qu'en 2016 dans ces régions : Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Estrie et Montréal.

 

En 2021, 16,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans le Bas-Saint-Laurent étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est moins élevée que celle de 2016, où elle était de 19,1 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 18,3 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans au Saguenay–Lac-Saint-Jean étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est moins élevée que celle de 2016, où elle était de 19,6 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 25,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans la région de la Capitale-Nationale étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 24,8 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 28,9 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Mauricie étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est plus élevée que celle de 2016, où elle était de 27,9 %. La proportion en 2021 ne se distingue pas significativement de celle du reste du Québec.

En 2021, 28,0 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Estrie étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est moins élevée que celle de 2016, où elle était de 30,1 %. La proportion en 2021 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En 2021, 54,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans à Montréal étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est moins élevée que celle de 2016, où elle était de 55,8 %. La proportion en 2021 était plus élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 29,0 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Outaouais étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 28,5 %. La proportion en 2021 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En 2021, 21,5 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Abitibi-Témiscamingue étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion ne se distingue pas significativement de celle de 2016, où elle était de 23,2 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 17,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans sur la Côte-Nord étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 16,5 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 26,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans le Nord-du-Québec étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est plus élevée que celle de 2016, où elle était de 13,6 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 15,3 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion ne se distingue pas significativement de celle de 2016, où elle était de 19,2 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 17,4 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Chaudière-Appalaches étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 17,0 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 29,7 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans à Laval étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est plus élevée que celle de 2016, où elle était de 26,7 %. La proportion en 2021 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En 2021, 20,8 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans Lanaudière étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 20,9 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 23,9 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans les Laurentides étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2016, où elle était de 23,3 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 24,9 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans en Montérégie étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion est plus élevée que celle de 2016, où elle était de 23,8 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En 2021, 25,9 % des familles avec des enfants de 0 à 5 ans dans le Centre-du-Québec étaient locataires d'un logement non subventionné. Cette proportion ne se distingue pas significativement de celle de 2016, où elle était de 24,8 %. La proportion en 2021 était moins élevée que celle du reste du Québec.

Auteur des faits saillants régionaux

Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Pour les analyses régionales, les comparaisons se font entre chaque région administrative et le reste du Québec, qui fait référence à l’ensemble des régions du Québec, sauf la région concernée.

La distinction entre le logement subventionné et le logement non subventionné n'est pas disponible en 2006. Au besoin, les données de 2006 sont disponibles dans le tableau des données régionales téléchargeable.

Les données de 2011 ne sont pas présentées, car les changements méthodologiques apportés en 2011 dans le programme de recensement limitent le potentiel de comparaison avec les années précédentes et subséquentes.

Selon les nouvelles limites territoriales des régions administratives entrées en vigueur le 28 juillet 2021. À cette date, les MRC de La Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi ont changé de région administrative, passant de la Montérégie à l’Estrie.

En raison de l’arrondissement des données, le total peut ne pas correspondre à la somme des parties ou à 100 %, selon la situation.

Quels sont les effets pour les tout-petits?

Selon l’Enquête québécoise sur la parentalité 2022, le quart des parents d’enfants de 0 à 5 ans considère qu’ils n’ont pas les moyens de subvenir aux besoins de base de leur famille, dont se loger.

Exacerbée par la crise de l’habitation qui sévit au Québec, cette préoccupation s’ajoute à d’autres sources de stress que vivent les parents. Cette accumulation de facteurs de stress peut avoir des répercussions sur les tout-petits, puisqu’elle peut rendre les parents moins disposés à bien répondre aux besoins de leurs enfants.

Les caractéristiques des logements dans lesquels vivent les tout-petits peuvent également influencer leur développement. Notamment, le fait de vivre dans un logement non abordable est associé à un plus grand risque de retard de développement sur les plans physique, émotif, cognitif, langagier et social. Par exemple, en ce qui a trait au développement physique, les tout-petits qui habitent dans un logement trop dispendieux pour leurs parents ont souvent un plus petit poids que les autres enfants du même âge. Ce phénomène peut s’expliquer par le fait que les parents ont alors moins d’argent à consacrer à l’alimentation de leurs tout-petits.

De plus, il existe un lien entre les caractéristiques d’un logement et le risque qu’un enfant soit victime de maltraitance. Des études font une association entre les caractéristiques d’un logement (ex. : bruit, surpeuplement, nombreux va-et-vient) et la qualité des interactions verbales parent-enfant, la sensibilité parentale et le sentiment de compétence parentale.

Enfin, en ce qui a trait à la salubrité, les enfants de maternelle qui vivent dans un logement dans lequel on retrouve au moins une forme de nuisance (présence de moisissure, d’odeurs, problèmes d’insectes ou de rongeurs) sont plus vulnérables sur le plan du développement que ceux qui vivent dans un milieu sans nuisance. De plus, les enfants en bas âge qui vivent dans des logements insalubres sont plus susceptibles de développer des problèmes de santé, tels que l’asthme.

Recension

Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants

Rédaction

Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants et Observatoire des tout-petits

Références

AUGER, A., et A. GROLEAU. Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022. Rapport statistique. Tome 2 – Mieux comprendre la vulnérabilité des enfants de maternelle 5 ans : les facteurs associés, Institut de la statistique du Québec, 2023.

BORNEHAG, C.G., J. SUNDELL et T. SIGSGAARD. « Dampness in buildings and health (DBH): Report from an ongoing epidemiological investigation on the association between indoor environmental factors and health effects among children in Sweden », Indoor Air, vol. 14, no 7, p. 59-66, 2004.

COULTON, C.J., et autres. « How neighborhoods influence child maltreatment: A review of the literature and alternative pathways », Child Abuse & Neglect, vol. 31, p. 1117-1142, 2007.

DONG, M., et autres. « Childhood Residential Mobility and Multiple Health Risks During Adolescence and Adulthood: The Hidden Role of Adverse Childhood Experiences », Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, vol. 159, no 12, 2005, p. 1104-1110; JELLEYMAN, T., et N. SPENCER. « Residential mobility in childhood and health outcomes: A systematic review », Journal of Epidemiology and Community Health, vol. 62, no 7, p. 584-592, 2008.

LAVOIE, Amélie, et Alexis AUGER. Être parent au Québec en 2022. Un portrait à partir de l’Enquête québécoise sur la parentalité 2022, Institut de la statistique du Québec, 2023.

TAYLOR, L.A. « Housing And Health: An Overview Of The Literature », Health Affairs Health Policy Brief. [En ligne], 2018. https://www.healthaffairs.org/do/10.1377/hpb20180313.396577/full/.