Nombre d'enfants immigrants de 0 à 5 ans admis au Québec
Définition de l’indicateur
Nombre d'enfants nés à l'extérieur du Canada et âgés de 0 à 5 ans qui ont été admis au Québec pour une année donnée. L'âge des enfants est établi à la fin de l'année d'admission.
Données provinciales
Source des données
Statistique Canada, Estimations démographiques. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants provinciaux
Au cours des dix dernières années (2009-2019), le Québec a accueilli en moyenne 4 600 immigrants de 0-5 ans par année. Par rapport aux flux des huit années précédentes (2001-2009), de 3 700 personnes en moyenne, il s'agit d'une augmentation notable. Cette hausse coïncide avec la hausse du nombre total d'immigrants, si bien que la part des 0-5 ans parmi les nouveaux arrivants (tous âges confondus) est restée relativement stable, autour de 9 % depuis 2001.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
La province de destination des immigrants est établie selon la destination déclarée lors de l’admission. Un certain niveau d'imprécision peut exister quant à la province de destination : celle envisagée par l’immigrant au moment de l’arrivée peut différer de celle où il résidera de fait. Afin de déterminer dans quelles régions infraprovinciales s’établissent les immigrants, le code postal provenant des dossiers d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) est utilisé pour les estimations des périodes 2011-2012 et subséquentes. Pour les années 2006 à 2011, la répartition infraprovinciale est calculée en utilisant l’information de la municipalité d’intention de résidence des immigrants.
Données régionales
Source des données
Statistique Canada, Estimations démographiques. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants régionaux
Les immigrants de 0-5 ans s'établissent en grande majorité dans la région métropolitaine (RMR) de Montréal, qui correspond à l’île de Montréal et à sa couronne. La part de ceux-ci a atteint plus de 85 % de 2008 à 2012, pour redescendre à une moyenne de 81 % au cours des quatre années les plus récentes. La part de ceux s'établissant dans le reste du Québec est par conséquent passée de moins de 15 % à 19 % environ. Au cours de cette même période, la part des flux qui se sont dirigés vers l'Île de Montréal a diminué, passant de plus de 70 % à environ 60 %. En revanche, celle des flux se dirigeant vers la couronne de la RMR de Montréal s'est accrue, passant de 13 % à près de 20 %.
Auteur des faits saillants régionaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
La province de destination des immigrants est établie selon la destination déclarée lors de l’admission. Un certain niveau d'imprécision peut exister quant à la province de destination : celle envisagée par l’immigrant au moment de l’arrivée peut différer de celle où il résidera de fait. Afin de déterminer dans quelles régions infraprovinciales s’établissent les immigrants, le code postal provenant des dossiers d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) est utilisé pour les estimations des périodes 2011-2012 et subséquentes. Pour les années 2006 à 2011, la répartition infraprovinciale est calculée en utilisant l’information de la municipalité d’intention de résidence des immigrants.
La couronne de la RMR de Montréal correspond au territoire englobant la ville de Laval et certaines municipalités des régions des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie situées à proximité de Montréal.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Le parcours migratoire d’une famille serait associé à de plus faibles rendements chez les enfants en ce qui a trait à leurs habiletés langagières, particulièrement lorsque la langue maternelle n’est pas la langue d'usage au sein du pays d’accueil.
Lorsque des retards sont présents chez les enfants de familles immigrantes, ceux-ci seraient donc attribuables aux difficultés linguistiques, plutôt qu’à des délais sur le plan du développement cognitif. La fréquentation d’un service de garde en âge préscolaire permettrait aux jeunes enfants de familles immigrantes d'obtenir des résultats similaires dans le domaine de la langue et des mathématiques que leurs pairs de familles non immigrantes, une fois l’âge scolaire atteint. De plus, les enfants nés de mères immigrantes arrivées dans leur pays d’accueil en bas âge (soit âgées de 0 à 7 ans), ne présentent généralement pas de différence en matière de développement lorsque comparés à leurs pairs nés de mères non immigrantes. Il n’y aurait pas non plus de différence significative sur le plan du comportement entre les enfants de familles immigrantes et les enfants de familles non immigrantes. Ce serait plutôt les conditions socioéconomiques des familles au sein du pays d’accueil, le niveau de scolarité parental et les difficultés d’accès aux ressources qui agiraient comme facteurs de risque sur le développement des enfants issus de l’immigration.
Recension
Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)Rédaction
Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) et Observatoire des tout-petitsRéférences
Glick, J.E., Bates, L., et Yabiku, S.T. (2009). Mother's age at arrival in the United States and early cognitive development. Early Childhood Research Quarterly, 24, 367-380.
Magnuson, K.A., Lahaie, C., et Waldfogel, J. (2006). Preschool and school readiness of children of immigrants. Social Science Quarterly, 87(5), 1241-1262.
Washbrook, E., Waldfogel, J., Bradbury, B., Corak, M., et Ghanghro, A. A. (2012). The development of young children of immigrants in Australia, Canada, the United Kingdom and the United States. Child Development, 83(5), 1591–1607.