Nombre d'enfants immigrants de 0 à 5 ans admis au Québec
Définition de l’indicateur
Nombre d'enfants nés à l'extérieur du Canada et âgés de 0 à 5 ans qui ont été admis au Québec pour une année donnée. L'âge des enfants est établi à la fin de l'année d'admission.
Données provinciales
Notes graphiques
Les données de 2021-2022 sont provisoires.
Source des données
Statistique Canada, Estimations démographiques. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants provinciaux
En 2021-2022, près de 3 000 immigrants de 0 à 5 ans ont été admis au Québec, soit environ le double de l’année précédente. Bien que le nombre augmente, il demeure inférieur au niveau prépandémique.
Entre 2009 et 2019, le Québec avait accueilli en moyenne 4 600 immigrants de 0 à 5 ans par année. Cela constitue une hausse notable par rapport aux niveaux des huit années précédentes (2001-2009), alors qu'ils étaient de 3 700 personnes en moyenne. Ces variations coïncident généralement avec celles du nombre total d'immigrants, si bien que la part des enfants de 0 à 5 ans parmi les nouveaux arrivants (tous âges confondus) reste relativement stable, elle a fluctué de 8 % à 10 % de 2001 à 2020.
Pour une deuxième année consécutive, la part demeure toutefois plus faible qu'à l'habitude, à moins de 5 %.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
La province de destination des immigrants est établie selon la destination déclarée lors de l’admission. Un certain niveau d'imprécision peut exister quant à la province de destination : celle envisagée par l’immigrant au moment de l’arrivée peut différer de celle où il résidera de fait.
Données régionales
Notes graphiques
Les données de 2021-2022 sont provisoires.
Source des données
Statistique Canada, Estimations démographiques. Adapté par l'Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants régionaux
Les immigrants de 0 à 5 ans se trouvent en majorité dans la région métropolitaine (RMR) de Montréal, qui correspond à l’île de Montréal et à sa couronne. En effet, de 2008 à 2012, la proportion des immigrants âgés de 0 à 5 ans qui s'est établie dans cette région a atteint plus de 85 %, mais tend à diminuer depuis.
En 2021-2022, la part a été de 70 %, comparativement à 80 % au cours des trois années précédentes. La part de ceux s’établissant dans le reste du Québec est par conséquent de 30 %. Parmi les immigrants âgés de 0 à 5 ans qui se sont établis dans la RMR, la part des flux qui se sont dirigés vers l'Île de Montréal a diminué, passant de plus de 70 % à environ 60 % depuis la fin de la décennie 2000.
En revanche, celle des flux se dirigeant vers la couronne de la RMR de Montréal s'est accrue, passant de 13 % à 20 %. En 2021-2022, la part des flux vers la couronne est restée relativement stable, alors que celle des flux vers l’Île a diminué, pour s’établir à 50 %.
Auteur des faits saillants régionaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
La couronne de la RMR de Montréal correspond au territoire englobant la ville de Laval et certaines municipalités des régions des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie situées à proximité de Montréal, selon le découpage géographique du Recensement 2016.
La province de destination des immigrants est établie selon la destination déclarée lors de l’admission. Un certain niveau d'imprécision peut exister quant à la province de destination : celle envisagée par l’immigrant au moment de l’arrivée peut différer de celle où il résidera de fait. Afin de déterminer dans quelles régions infraprovinciales s’établissent les immigrants, le code postal provenant des dossiers d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) est utilisé pour les estimations des périodes 2011-2012 et subséquentes. Pour les années 2006 à 2011, la répartition infraprovinciale est calculée en utilisant l’information de la municipalité d’intention de résidence des immigrants.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Les parcours des familles immigrantes sont variés. Alors que certaines d’entre elles rencontrent peu de difficultés, d’autres peuvent se trouver dans des conditions de vie précaires. Quoi qu’il en soit, l’arrivée dans un pays d’accueil engendre son lot de situations nouvelles et imprévues. En raison de cette instabilité, les experts soulignent que l’immigration peut influencer le développement des tout-petits.
Selon l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022, les enfants nés à l’extérieur du Canada sont proportionnellement plus nombreux à être vulnérables dans au moins un domaine de développement que les enfants nés au Canada.
Toutefois, les enfants de deuxième génération réussissent mieux à l’école que les non-immigrants (troisième génération ou plus). L'avantage de l’immigration est plus marqué pour les Asiatiques et les enfants issus de communautés à faible statut socioéconomique.
Il importe également de préciser que les enfants qui sont nés à l’extérieur du Canada sont moins susceptibles d'être vulnérables dans le domaine de la maturité affective.
Recension
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfantsRédaction
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants et Observatoire des tout-petitsRéférences
AUGER, A., et A. GROLEAU. Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022. Rapport statistique. Tome 2 – Mieux comprendre la vulnérabilité des enfants de maternelle 5 ans : les facteurs associés, Institut de la statistique du Québec, 2023.
DUONG, M.T., et autres. « Generational Differences in Academic Achievement Among Immigrant Youths: A Meta-Analytic Review, Review of Educational Research, vol. 86, no 1, p. 3–41, 2016.
NATIONAL RESEARCH COUNCIL AND INSTITUTE OF MEDICINE. From Generation to Generation: The Health and Well-Being of Children in Immigrant Families, Washington, DC, National Academy Press, 1998.