Observatoire des tout-petits

Données d’enquête
? Les données d’enquête sont des renseignements recueillis auprès d’un groupe de personnes qui présentent des caractéristiques spécifiques, comme les parents d’enfants de 0 à 5 ans ou les enfants fréquentant la maternelle.

Proportion d’enfants à la maternelle 5 ans vulnérables dans au moins un domaine de développement

Mis à jour le 10 juillet 2025

Définition de l’indicateur

Proportion d’enfants à la maternelle 5 ans vulnérables dans au moins un domaine de développement. Cet indicateur est une mesure composite du développement des enfants à la maternelle qui résulte de la combinaison de cinq indicateurs de vulnérabilité, soit un pour chaque domaine de développement évalué (santé physique et bien-être, compétences sociales, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication et connaissances générales). 

Notes importantes sur la définition

Dans le cadre de l’EQDEM, la notion d’enfants vulnérables fait référence aux enfants qui sont relativement plus vulnérables dans une domaine de développement que les autres enfants d’un même groupe. La vulnérabilité des enfants est mesurée à l’aide de l’Instrument de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE). L’IMDPE est conçu pour mesurer les aptitudes des enfants à la maternelle 5 ans sur la base des observations des enseignantes et des enseignants.

Données provinciales

 
 
 
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Source des données

Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle, 2012, 2017 et 2022, Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle, 2022. Compilation spéciale.

Faits saillants provinciaux

Au Québec, plus d'un enfant de maternelle sur quatre (28,7 %) était vulnérable dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 25,6 %.
Toujours en 2022, les enfants nés au Canada étaient moins nombreux à être vulnérables dans au moins un domaine (28,0 %) que ceux nés à l'extérieur (37,3 %). De plus, la proportion d’enfants vulnérables dans au moins un domaine diminue à mesure que le revenu du ménage augmente. Par exemple, les enfants issus de ménages avec un revenu élevé étaient moins nombreux à être vulnérables dans au moins un domaine (17,5 %) que ceux des ménages avec un revenu faible (43,8 %), moyen-faible (30,5,%) ou moyen-élevé (24,1 %).

Auteur des faits saillants provinciaux

Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut de la statistique du Québec

Données régionales

 
 
 
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Notes graphiques

En 2012, la région du Nord-du-Québec affichait un coefficient de variation entre 15% et 25 % (interpréter avec prudence). Télécharger le tableau des données régionales pour plus d’informations.

Source des données

Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle, 2012, 2017 et 2022, Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle, 2022. Compilation spéciale.

Faits saillants régionaux

En 2022, la proportion d'enfants de maternelle 5 ans vulnérables dans au moins un domaine de développement était : 
- plus élevée que celle du reste du Québec dans ces régions : Estrie (RSS), Outaouais, Côte-Nord et Laval
- moins élevée que celle du reste du Québec dans ces régions : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et Chaudière-Appalaches.

La proportion d'enfants de maternelle 5 ans vulnérables dans au moins un domaine de développement était :
- plus élevée en 2022 qu'en 2012 dans ces régions : Saguenay–Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Mauricie, Estrie (RSS), Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Laval, Lanaudière, Laurentides, Montérégie (RSS) et Centre-du-Québec.

 

Dans le Bas-Saint-Laurent, 25,0 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2012, où elle était de 25,2 %. La proportion en 2022 était moins élevée que celle du reste du Québec.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 29,8 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 24,2 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Dans la région de la Capitale-Nationale, 25,2 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 22,5 %. La proportion en 2022 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En Mauricie, 29,5 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 25,7 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En Estrie (RSS), 30,2 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 26,8 %. La proportion en 2022 était plus élevée que celle du reste du Québec.

À Montréal, 28,1 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2012, où elle était de 28,9 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En Outaouais, 32,2 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 28,0 %. La proportion en 2022 était plus élevée que celle du reste du Québec.

En Abitibi-Témiscamingue, 29,7 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 25,7 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Sur la Côte-Nord, 32,8 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 25,5 %. La proportion en 2022 était plus élevée que celle du reste du Québec.

Dans le Nord-du-Québec, 33,9 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 17,9 %*. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 24,3 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est relativement similaire à celle de 2012, où elle était de 24,8 %. La proportion en 2022 était moins élevée que celle du reste du Québec.

En Chaudière-Appalaches, 24,8 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 22,1 %. La proportion en 2022 était moins élevée que celle du reste du Québec.

À Laval, 33,9 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 29,7 %. La proportion en 2022 était plus élevée que celle du reste du Québec.

Dans Lanaudière, 28,1 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 23,2 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Dans les Laurentides, 29,4 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 24,7 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

En Montérégie (RSS), 29,1 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 23,8 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Dans le Centre-du-Québec, 28,2 % des enfants de maternelle 5 ans étaient vulnérables dans au moins un domaine de développement en 2022. Cette proportion est plus élevée que celle de 2012, où elle était de 21,8 %. La proportion en 2022 ne se distinguait pas significativement de celle du reste du Québec.

Auteur des faits saillants régionaux

Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Nord-du-Québec : Les enfants inscrits dans une école faisant partie des commissions scolaires crie et Kativik ou située dans les régions socio sanitaires du Nunavik (17) et des Terres-Cries-de-la-Baie-James (18) sont exclus.

Laurentides : En raison de la non-réponse d’un centre de services scolaire en 2012 dans les Laurentides, des analyses supplémentaires ont été effectuées pour identifier des biais potentiels. Ainsi, malgré cette non-réponse, les conclusions demeurent inchangées.

Pour les analyses régionales, les comparaisons se font entre chaque région administrative et le reste du Québec, qui fait référence à l’ensemble des régions du Québec, sauf la région concernée.

Quels sont les effets pour les tout-petits?

La petite enfance est une période critique du développement humain. 

Le cerveau des jeunes enfants est très sensible et malléable. Les expériences, les événements et les interactions que vit chaque tout-petit influencent son parcours de vie et l’adulte qu’il deviendra. Les différents environnements (famille, services éducatifs à l’enfance, communauté, société, etc.) dans lesquels il grandit jouent donc un rôle crucial.

Dès leur naissance, les tout-petits acquièrent des habiletés et des aptitudes qui sont liées à leur développement global, sur les plans physique et moteur, affectif, social, cognitif et langagier. Ces grandes étapes du développement ont non seulement une incidence sur leur transition vers l’école et leur réussite éducative, mais également sur leurs compétences et leur bien-être futur. 

Bien qu’elles n’évoluent pas au même rythme, les différentes composantes du développement global des enfants sont interdépendantes. Par exemple, un enfant qui éprouve une facilité à gérer ses émotions (développement affectif) est plus enclin à avoir des relations plus harmonieuses avec les autres (développement social).

Au Québec, l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) permet d’évaluer les aptitudes des enfants à la maternelle dans cinq domaines de développement : santé physique et bien-être, compétences sociales, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication et connaissances générales. 

Recension

Observatoire des tout-petits

Rédaction

Observatoire des tout-petits

Références

BOUCHARD, C. « Comprendre le développement global des enfants à l’éducation préscolaire», dans Intervenir à l'éducation préscolaire : pour favoriser le développement global de l'enfant, 3e édition, Les Éditions CEC, p. 14-22, 2022.

DUCHARME, A., J. PAQUETTE, et S. DALY. Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle 2022. Portrait statistique pour le Québec et ses régions administratives, Institut de la statistique du Québec, 2023.

JANUS, M., et D. R OFFORD. « Development and psychometric properties of the Early Development Instrument (EDI): A measure of children's school readiness »Canadian Journal of Behavioural Science / Revue canadienne des sciences du comportement, vol. 39, no 1, 2007, p. 1–22.

MOISAN, M. Garder le cap sur le développement global des jeunes enfants. L’importance des mots utilisés pour parler de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle, ministère de la Famille, 2013.