Observatoire des tout-petits

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13 janvier 2021

test 1-Comment les mères des tout-petits vivent-elles la pandémie?

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Le 11 décembre dernier, l’Association pour la santé publique du Québec et l’Observatoire québécois des inégalités publiaient un rapport sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé et la qualité de vie des femmes du Québec. Parmi les constats présentés, plusieurs nous informent sur la réalité des mères avec de jeunes enfants. Celles-ci ont vécu beaucoup de bouleversements pendant la pandémie, notamment sur le plan professionnel et psychologique.  

Selon une étude américaine dont il est question dans le document, les mères de tout-petits ont réduit 4 à 5 fois plus leurs heures de travail que les pères pendant la première vague. Un sondage réalisé par Léger pour le compte de l’ASPQ révèle également que celles-ci sont plus nombreuses que les autres femmes à avoir connu une importante diminution de leurs revenus. Ce sont d’ailleurs 34% d’entre elles qui ont eu peur de ne pas pouvoir faire face à leurs obligations financières contre 24% pour l’ensemble des femmes interrogées.

La pandémie a aussi augmenté la proportion de femmes en télétravail. À l’échelle du Québec, c’est le cas d’environ la moitié d’entre elles. Selon le sondage Léger, 92% des mères d’enfants de 0 à 5 ans apprécient cette forme de travail. Cependant, seulement 66% d’entre elles jugent avoir un aménagement adéquat pour le faire. De plus, 72% trouvent épuisant de s’occuper de leurs tout-petits en même temps. D’ailleurs, 46% disent avoir davantage de difficultés à établir une frontière entre leur vie professionnelle et personnelle en raison de la pandémie.

Une augmentation du stress

Toujours selon le sondage Léger, près des trois quarts des mères d’enfants de 0 à 5 ans mentionnent que leur niveau de stress est plus élevé qu’avant la pandémie. De plus, 70 % d’entre elles se sentent plus seules et isolées. Depuis le début de la crise, une mère de tout-petits sur cinq dit aussi se sentir déprimée, désespérée, agitée, comme si tout était un effort, anxieuse ou bonne à rien.

La pandémie a également des répercussions sur leurs habitudes de vie. Par exemple, 50% consomment plus de malbouffe qu’avant comme des croustilles, de la restauration rapide, des friandises ou des boissons sucrées. Elles sont 29% à boire davantage d’alcool et 48% à être moins active. Enfin, 45% d’entre elles rapportent un sommeil plus difficile.

Une situation difficile pour les femmes enceintes

Le rapport révèle également que la pandémie n’épargne pas les femmes enceintes. En effet, une étude de l’Université du Québec à Trois-Rivières note une hausse de la détresse psychologique chez les futures mères. Depuis le début de la crise, elles seraient deux fois plus susceptibles de déclarer des symptômes dépressifs et anxieux équivalents à un diagnostic de trouble de la santé mentale. Un autre sondage réalisé pour le compte de l’ASPQ révèle que le stress lié à la grossesse a augmenté pour sept femmes sur dix.

Parmi les raisons de stress mentionnées par les répondantes, on retrouve la peur d’être infectée par le virus ou que leur bébé le soit, l’accouchement, les suivis de grossesse et la difficulté pour les proches de leur offrir de l’aide. Les organismes qui œuvrent auprès des futures mères rapportent pour leur part que les directives changeantes concernant l’accompagnement lors des rendez-vous médicaux et de l’accouchement de même que le respect du choix du lieu de naissance étaient des sources importantes d’anxiété. La diminution des ressources pour soutenir l’allaitement a également eu des conséquences néfastes.

Et les tout-petits...

Le sondage Léger contient quelques données sur les tout-petits et la pandémie. Par exemple, ils seraient moins touchés par le stress que les plus vieux. En effet, seulement 28% des mères de 5 ans et moins disent que leurs enfants sont anxieux avec la pandémie alors que cette proportion est respectivement de 48% et 54% chez les mères de 6 à 12 ans et de 13 à 17 ans. Par ailleurs, le sondage nous apprend que 38 % des mères de tout-petits ont dû faire passer un test de dépistage de la COVID-19 à un de leurs enfants.