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9 septembre 2020

Une campagne pour la Journée internationale de sensibilisation à l’alcoolisation fœtale

	Une campagne pour la Journée internationale de sensibilisation à l’alcoolisation fœtale
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Le 9 septembre est la Journée internationale de sensibilisation à l’alcoolisation fœtale. Afin de mieux faire connaître cette problématique, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et ses partenaires ont publié le Bulletin TSAF 2020 et ont développé une vaste campagne de sensibilisation, En parler pour mieux agir. Celle-ci traite de l’importance de prévenir l’exposition prénatale à l’alcool et sur les conséquences chez l’enfant et le futur adulte du Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF).

Selon un sondage de juin 2020, 48 % des femmes enceintes ou ayant accouché récemment n’ont pas parlé de consommation d’alcool avec leur soignant. En plus du manque d'information, l'omniprésence de l'alcool dans notre société peut contribuer à banaliser ses dangers aux yeux de la femme enceinte. L'alcool est pourtant l'une des substances psychoactives les plus toxiques pour le fœtus. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé menée en 2018, on estime que 2 à 3 % des enfants seraient atteints du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale.

Un problème méconnu

L’exposition prénatale à l’alcool représente au Canada la première cause de déficience intellectuelle. Le TSAF est, au Québec, l’un des troubles neurodéveloppementaux le moins dépisté malgré qu’il soit parmi les plus fréquents. Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale est aussi largement méconnu par la moitié des Québécois, selon l’ASPQ.

Le TSAF bouleverse irrémédiablement plusieurs vies, celle de l’enfant à naître et de tout son entourage. Parmi les conséquences possibles de ce trouble, on retrouve :

  • Déficit de langage;
  • Anomalies congénitales d’apprentissage et de mémoire;
  • Problèmes psychomoteurs;
  • Difficulté d’établir des relations et des interactions sociales;
  • Déficiences physiques

Des outils pour les professionnels

La campagne En parler pour mieux agir s’adresse aux jeunes femmes de 12 à 25 ans, à la population générale et aux professionnels de la santé afin de prévenir la consommation d’alcool durant la grossesse et de faire connaître le TSAF. L’organisation et ses partenaires publient aussi plusieurs outils pour les professionnels de la santé afin d’affiner leurs connaissances sur la grossesse et l’alcool, dont l’État de connaissance sur le TSAF et les Pratiques gagnantes pour sensibiliser aux risques liés à l’exposition prénatale à l’alcool.


Pour aller plus loin


Pour consulter le Bulletin GTSAF 2020
Pour consulter l'État des connaissances sur le trouble du spectre de l'alcoolisation foetale
Pour consulter les Pratiques gagnantes pour sensibiliser aux risques liés à l'exposition prénatale à l'alcool
En savoir plus sur l’ASPQ

Par Elise Tardif-Turcotte