Rapport : les enfants des Premières Nations sont les plus défavorisés au Canada

Les enfants autochtones font face aux taux de pauvreté les plus élevés du pays, avec près d'un sur deux se trouvant dans un ménage à faible revenu, indique une nouvelle étude qui montre que la situation s'est peu améliorée au cours de la dernière décennie.
Le rapport Towards Justice: Tackling Indigenous Child Poverty in Canada, élaboré en collaboration avec l'Assemblée des Premières Nations (APN), le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) et publié par En amont : un institut pour une société en santé, dévoile que la moitié des enfants des Premières Nations dans les réserves vivent dans la pauvreté, avec un nombre encore plus important en Saskatchewan et au Manitoba.
Les enfants dans les réserves sont quatre fois plus susceptibles que les enfants non autochtones au Canada de vivre dans la pauvreté et dans les pires conditions sociales et économiques, ce qui a une incidence négative sur le bien-être physique, mental et émotionnel.
Le rapport fait état des taux de pauvreté infantile en s'appuyant sur le recensement de 2006, l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et le recensement de 2016.
Quelques points positifs
- Les taux de pauvreté chez les enfants vivant dans les réserves au Québec étaient inférieurs en 2016 à ceux de toutes les autres provinces, en grande partie grâce aux accords conclus avec les gouvernements des Premières Nations sur le partage des revenus provenant des ressources naturelles.
- Le taux de pauvreté infantile chez les Métis est passé de 27 % à 22 %, mais cela s'est fait alors que le nombre de personnes se déclarant métisses est monté en flèche. Les chercheurs estiment que la baisse des taux de pauvreté pourrait être due au fait que davantage de personnes plus aisées se décrivent comme Métis dans les formulaires de recensement.
- Les taux de pauvreté infantile chez les Inuits sont passés de 27 % à 25 % entre 2006 et 2016. Cependant, environ la moitié de la population inuite est exclue des statistiques de pauvreté car elle réside dans les territoires.
« Il est temps de reconnaître officiellement que la pauvreté existe dans les réserves et dans les territoires », indique l'étude. « Les causes de la pauvreté chez les peuples autochtones sont variées. Les solutions doivent tenir compte de cette complexité. Une première étape nécessaire nécessite un ensemble d'objectifs clairs et des critères transparents. »
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