Le parcours éducatif préscolaire influence le développement des tout-petits immigrants
La Direction régionale de santé publique CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal publiait récemment L’effet du parcours éducatif préscolaire des enfants issus de l’immigration sur leur développement à la maternelle.
C’est le troisième fascicule réalisé à partir de données de l’Enquête montréalaise sur l’expérience préscolaire des enfants de maternelle, menée en 2012 par des chercheuses de la Direction de santé publique et de l’UQAM, en collaboration avec l’Institut de la statistique du Québec.
Publiés en 2015, le premier fascicule réalise un portrait du parcours préscolaire des enfants montréalais alors que le deuxième fascicule s’intéresse à l’effet de la fréquentation d’un service éducatif sur le développement de l’enfant à la maternelle selon le statut socioéconomique de la famille.
Les enfants issus de l’immigration
Le troisième fascicule dresse un portrait inédit du parcours préscolaire des enfants issus de l’immigration et renseigne sur l’effet de ce parcours sur leur développement à l’entrée à la maternelle.
Faits saillants :
- Les enfants immigrants de 1re génération (nés hors Canada) sont moins nombreux à fréquenter les services éducatifs préscolaires du Québec que les enfants immigrants de 2e génération (dont au moins un des parents est né hors Canada) ou que les non-immigrants.
- Les enfants immigrants sont moins nombreux à fréquenter exclusivement un CPE que les enfants non immigrants. Interrogés à ce sujet, les parents immigrants sont plus nombreux à invoquer le manque de places que les parents non immigrants.
- Les enfants immigrants sont deux fois plus nombreux que les enfants non immigrants à délaisser leur milieu de garde pour fréquenter une maternelle 4 ans à mi-temps.
- Comparés à leurs pairs qui n’ont fréquenté aucun service éducatif, les enfants immigrants de 1re génération qui ont fréquenté exclusivement un CPE ou une maternelle 4 ans à mi-temps sont environ 5 fois moins susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de leur développement (santé et bien-être, compétences sociales, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication, connaissances générales).
À partir de ces constats, les auteurs recommandent d’augmenter le nombre de places en CPE et en maternelle 4 ans dans les secteurs de Montréal qui sont marqués par des taux d’immigration et de pauvreté élevés.
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