Une charte pour reconnaître le droit au jeu
« Les recherches le prouvent : c’est le jeu qui est fondamental et non optionnel pour le jeune enfant. C’est son outil principal de développement, sa principale stratégie d’apprentissage naturel. Il est donc urgent de le considérer publiquement et unanimement comme tel », soulignait Claudette Pitre Robin, directrice du Regroupement des centres de la petite enfance de la Montérégie (RCPEM) lors du dévoilement de la Charte sur le Droit au jeu.
Le droit au jeu est enchâssé dans la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, à l’article 31. C’est ce qui a inspiré l’International Play Association, une ONG vouée à la défense du droit au jeu des enfants, à créer une première charte en anglais.
Le RCPEM présente donc la première traduction française de cette charte.
Le Regroupement invite les CPE, organismes, candidats aux élections et électeurs à tout mettre en place pour respecter les engagements de la Charte sur le Droit au jeu :
- Offrir un milieu de vie sain, harmonieux et inclusif qui respecte l’intégrité de chaque enfant.
- Soutenir la motricité libre de l’enfant en offrant un environnement sécuritaire, naturel et favorable à la santé.
- Proposer temps et lieux dont l’enfant peu disposer comme bon lui semble, le temps étant la matière première pour se construire et grandir.
- Favoriser le développement optimal de l’enfant par des environnements diversifiés et complexes, dans le regard attentif de l’adulte.
- Encourager les possibilités d’éveil, d’exploration et d’expérimentation dans des environnements naturels permettant l’interaction avec le monde animal, végétal et minéral.
- Offrir à l’enfant des possibilités de s’investir à son rythme pour créer et transformer son monde, en utilisant son imagination à travers différents modes d’expression.
- Amener l’enfant à explorer et à comprendre l’histoire culturelle et artistique de sa communauté, d’y participer, d’y contribuer et de la façonner.
- Offrir des environnements physiques qui sont malléables, riches en stimuli et qui touchent à tous les aspects du jeu, en privilégiant le jeu initié par l’enfant et issu de sa propre motivation.
- Sensibiliser tout individu qui gravite autour des enfants à l’article 31 de la Convention relative aux droits des enfants, quant à la légitimité et la valeur du jeu.
- Prendre tous les moyens nécessaires pour donner à chaque enfant accueilli en collectivité l’accès quotidien à un environnement extérieur riche et adapté à ses besoins.
Pour aller plus loin :
La Convention internationale relative aux droits de l’enfant
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