L’importance de la qualité des environnements
Extrait de la section
Ce que dit la science
Lorsqu’on parle de la qualité de l’environnement dans lequel vit un enfant, on s’intéresse d’abord à la sécurité affective et physique de ce milieu. Il doit être chaleureux et être en mesure de répondre rapidement et adéquatement aux besoins de l’enfant. Ce dernier doit y être à l’abri des blessures, autant physiques que psychologiques, et pouvoir y évoluer en toute sécurité. La qualité d’un environnement est également associée à sa capacité à offrir une stimulation adaptée au stade de développement de l’enfant.
Des exemples où la qualité est associée au développement de l’enfant
La qualité du logement
Des études ont montré un lien entre les mauvaises conditions d’un logement (ex. : bruit, surpeuplement, nombreux va-et-vient) et la plus faible qualité des interactions verbales parent-enfant, de la sensibilité parentale et du sentiment de compétence parentale.
Des études indiquent également que les enfants vivant dans des logements adéquats réussissent mieux à l'école que leurs pairs vivant dans des logements inadéquats.
Au Québec, en 2016, plusieurs enfants de 0 à 5 ans vivaient dans un logement inadéquat pour leur famille.
Le revenu et la qualité de l’environnement familial
Les liens entre le faible revenu familial et le développement des tout-petits sont bien démontrés par la littérature scientifique. Par exemple, une étude réalisée en 2016 indiquait que le fait de vivre dans une grande pauvreté a un effet cumulatif sur le développement cognitif à 7 ans.
*L'exposant a exprime une différence significative entre les proportions au seuil de 0,05.
La qualité du soutien social
Les enfants dont les parents bénéficient d’un plus fort soutien social par rapport aux autres seraient proportionnellement moins nombreux à être vulnérables dans au moins un domaine de développement que ceux dont les parents bénéficient d’un soutien plus faible.
En 2015, près de 1 parent de tout-petit sur 5 affirmait ne pouvoir compter sur aucune source de soutien fréquemment disponible.
La conciliation famille-travail-études et la qualité de l’environnement familial
Les conflits travail-famille-études peuvent être une source importante de stress pour les parents. Ils sont alors plus susceptibles d’élever la voix ou de se mettre en colère quotidiennement, de perdre patience lorsque leur enfant leur demande de l’attention et de se sentir moins efficaces et moins satisfaits comme parents.
Au Québec, en 2018, près du 40 % des mères et 23 % des pères de tout-petits de 6 mois à 5 ans présentaient un niveau élevé de stress lié à la conciliation des obligations familiales et extrafamiliales.
La qualité des interactions entre l’enfant et l’éducatrice ou l’enseignante en service éducatif à l’enfance
Il existe un lien entre la qualité des interactions et la formation de l’éducatrice. En effet, les intervenants ayant un niveau élevé de formation initiale sont plus sensibles aux besoins des enfants, interagissent davantage avec eux et leur offrent de meilleurs soins personnels.
La perception de sécurité du quartier
Les enfants dont les parents jugent leur quartier moins sécuritaire sont plus susceptibles d’être vulnérables que ceux dont les parents jugent leur quartier plus sécuritaire.
Au Québec en 2017, la proportion d’enfants de maternelle vivant dans un quartier jugé moins sécuritaire par les parents était d’environ 13 %. Cette proportion variait toutefois selon le niveau de scolarité des parents et le revenu familial.
La qualité des ressources dans la communauté
L’accès à des ressources et à des services dans la communauté, comme les bibliothèques, contribue à la qualité du milieu dans lequel l’enfant grandit. Cela influence donc le développement sain des enfants.