Observatoire des tout-petits

Communiqué
19 novembre 2019

Nouveau Portrait de l’Observatoire des tout-petits : Des situations préoccupantes et des iniquités persistent

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	Nouveau Portrait de l’Observatoire des tout-petits : Des situations préoccupantes et des iniquités persistent

Montréal, le 19 novembre 2019 – L’Observatoire des tout-petits a rendu public ce matin, dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits, son nouveau Portrait intitulé Dans quels environnements grandissent les tout-petits du Québec ? Bien qu’il annonce quelques bonnes nouvelles, ce plus récent Portrait révèle des faits préoccupants en ce qui concerne les conditions dans lesquelles grandissent les tout-petits au sein de leur famille, de leur milieu de vie et des services éducatifs à la petite enfance qu’ils fréquentent. Ces situations peuvent, dans certains cas, créer des iniquités et avoir des répercussions négatives sur le développement des tout-petits.

Des conditions de vie déterminantes sur le plan du développement

Rappelons que le Québec comptait 530 091 enfants âgés de 0 à 5 ans en 2018. Parmi ceux-ci, un peu plus de 1 enfant sur 4 présentait une vulnérabilité à la maternelle dans au moins un des cinq domaines de développement. Cette proportion grimpe à 1 enfant sur 3 dans les milieux plus défavorisés. « Les conditions dans lesquelles grandissent les tout-petits ont une influence déterminante sur leur développement. Par exemple, les enfants des milieux défavorisés connaissent à l’âge de 3 ans 600 mots de moins que ceux de milieux favorisés. Ces écarts sur le plan du développement sont susceptibles d’influencer leur réussite scolaire au primaire et au secondaire, et même le niveau d’étude à l’âge adulte. », s’est exprimée Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire des tout-petits.

Des situations préoccupantes et des iniquités

« En tant que collectivité, il est essentiel que nous nous préoccupions des environnements dans lesquels grandissent les tout-petits », ajoute-t-elle. Or, malgré l’amélioration de plusieurs indicateurs, ce portrait révèle qu’une famille sur dix avec au moins un tout-petit vit encore de l’insécurité alimentaire. De plus, 13,9 % des enfants de 0 à 5 ans vivent dans une famille à faible revenu, ce qui représente environ 75 000 tout-petits. Le niveau de stress de leurs parents, associé à la conciliation de leurs obligations professionnelles et familiales, est également préoccupant, tout particulièrement chez les mères (39 % contre 23 % chez les pères). Enfin, plusieurs tout-petits fréquentent des services de garde éducatifs qui ne rencontrent pas encore les exigences en termes de qualification du personnel.

Pour plus d’informations sur les données du Portrait 2019, consultez la fiche technique en ligne.

Des leviers collectifs pour agir

En plus de dresser un rigoureux état de situation sur les conditions de vie dans lesquelles grandissent les tout-petits du Québec, le Portrait de l’Observatoire présente des pistes de solution issues de la recension des écrits scientifiques et de l’expérience terrain. « Nous disposons de leviers collectifs pour améliorer les conditions de vie des tout-petits du Québec, et tous les secteurs de la société peuvent agir! », indique Fannie Dagenais.

Conditions économiques et insécurité alimentaire

Il est possible d’agir sur les conditions économiques dans lesquelles vivent les tout-petits en assurant un soutien financier aux familles défavorisées sur le plan économique, tout en ciblant en priorité les régions ou les quartiers marqués par de fortes proportions de familles à faible revenu. L’investissement dans les programmes de logements abordables est également une mesure jugée efficace pour améliorer les conditions de vie des tout-petits. De telles mesures permettent également de lutter contre l’insécurité alimentaire.

Conciliation famille-travail

Certaines mesures peuvent également réduire le niveau de stress associé à la conciliation famille-travail chez les parents : permettre un retour au travail plus souple après un congé parental ou encore offrir des mesures de conciliation famille-travail adaptées, en particulier à ceux qui travaillent selon des horaires atypiques. De plus, il serait possible d’encourager un partage du congé parental ou encore d’adopter des stratégies axées sur l’intégration des pères dans l’ensemble des politiques, services et programmes visant les familles avec de jeunes enfants.

Qualité des services de garde éducatifs

Enfin, comme la qualification du personnel dans les services éducatifs à la petite enfance est un critère de qualité des services documenté, il serait pertinent de mieux comprendre quels sont les obstacles au changement et de soutenir les milieux dans la recherche de solutions. Ceci contribuera à l’atteinte de l’objectif de deux éducatrices qualifiées sur trois pour l’ensemble des milieux de garde (objectif établi par le ministère de la Famille). Valoriser et faciliter la formation des éducatrices et les outiller dans le cadre de leur pratique sont des moyens qui permettraient de faire en sorte que l’ensemble des services de garde éducatifs gagnent en qualité.

« Ensemble, il est possible de donner le meilleur départ possible aux tout-petits du Québec. Tous les secteurs de la société sont interpellés. Il en va de notre avenir à tous! », ajoute Fannie Dagenais. 

À PROPOS DE LA GRANDE SEMAINE DES TOUT-PETITS (touspourlestoutpetits.com)

Du 17 au 23 novembre 2019, la Grande semaine des tout-petits est l’occasion de communiquer et de susciter le dialogue autour du développement des tout-petits, de mettre en lumière des initiatives locales et régionales qui soutiennent la petite enfance et de mobiliser l’ensemble de la société. Plusieurs activités et événements se déroulent partout au Québec tout au long de la semaine.

À PROPOS DE L’OBSERVATOIRE DES TOUT-PETITS (tout-petits.org)

L’Observatoire des tout-petits, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de contribuer à placer le développement et le bien-être des tout-petits au cœur des priorités de la société québécoise. Pour y parvenir, l’Observatoire regroupe les données les plus rigoureuses en matière de petite enfance, de la grossesse à 5 ans, les communique et suscite le dialogue autour des actions collectives nécessaires dans ce domaine.

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Source : Observatoire des tout-petits
Renseignements :
Béatrice Gougeon
Morin Relations Publiques
beatrice@morinrp.com
514 688-3936 (cell.)