Observatoire des tout-petits

Données d’enquête
? Les données d’enquête sont des renseignements recueillis auprès d’un groupe de personnes qui présentent des caractéristiques spécifiques, comme les parents d’enfants de 0 à 5 ans ou les enfants fréquentant la maternelle.

Proportion d’enfants de moins de 5 ans qui fréquentent un service de garde à 7 $ (tous motifs confondus) selon l’indice de défavorisation matérielle (IDM) de 2011

Mis à jour le 25 février 2016

Définition de l’indicateur

Nombre d’enfants âgés de moins de 5 ans qui fréquentent un service de garde à 7 $ (tous motifs confondus) selon l’indice combiné de défavorisation matérielle du milieu de vie (IDM) parmi l’ensemble des enfants de moins de 5 ans.

Cet indicateur permet d’identifier, pour chacune des catégories de l’indice de défavorisation matérielle du milieu de vie (IDM) de 2011, la proportion d’enfants de moins de 5 ans qui fréquentent de façon régulière ou irrégulière des services de garde à 7 $, que ce soit en milieu familial ou en garderie ou centre de la petite enfance (CPE), et ce pour tous motifs confondus (en raison du travail ou des études des parents ou pour d’autres motifs).

Notes importantes sur la définition

Cet indicateur a trait à la fréquentation régulière ou irrégulière d'un service de garde à 7 $.

Indice combiné de défavorisation matérielle et sociale du milieu de vie (IDMS)

L’IDMS comporte une dimension matérielle et une dimension sociale qui intègrent les indicateurs suivants :
Dimension matérielle (IDM):
- la proportion de personnes de 15 ans et plus sans certificat ou diplôme d’études secondaires;
- le ratio emploi/population chez les 15 ans et plus;
- le revenu moyen des personnes de 15 ans et plus.
Dimension sociale (IDS):
- la proportion de personnes de 15 ans et plus vivant seules dans leur domicile;
- la proportion de personnes de 15 ans et plus séparées, divorcées ou veuves;
- la proportion de familles monoparentales.

L’IDMS est une mesure relative de défavorisation qui ne permet pas d’identifier les familles considérées comme défavorisées (par exemple, en les classant en fonction d’un seuil fixé à l’avance), mais qui permet plutôt de déterminer les familles vivant dans des territoires défavorisés par rapport aux autres.

La version 2011 de l’IDMS basée sur les données du recensement de 2011 a été utilisée pour les analyses. Ce choix respecte la recommandation de Gamache, Pampalon et Hamel (2010) d’utiliser la version de l’indice dont l’année de recensement est la plus rapprochée de l’année couverte par les données à analyser. Par exemple, l’indice de 2006 est recommandé pour les fichiers de données de 2004 à 2008. Dans la même veine, l’indice de 2011 devrait couvrir les années de 2009 à 2013. Ce qui signifie que l’usage de l’IDMS de 2011 est approprié pour les données de l’EUSG de 2009.

Les familles sont regroupées en cinq catégories, selon les quintiles de l’indice de défavorisation matérielle (IDM) du territoire où se trouve leur lieu de résidence. Le quintile 1 correspond au milieu de vie le plus favorisé tandis que le quintile 5 correspond au milieu de vie le plus défavorisé.

Données provinciales

 
Survolez le graphique pour voir les données détaillées

Source des données

Institut de la statistique du Québec (ISQ), Enquête sur l’utilisation, les besoins et les préférences des familles en matière de services de garde, 2009.

Faits saillants provinciaux

Les enfants de moins de 5 ans de milieux défavorisés sur le plan matériel (quintile 5) fréquentent des services de garde à 7 $ dans une proportion moins élevée que celle notée chez les enfants de milieux favorisés (quintile 1). Par contre, aucune différence significative n’est décelée entre les enfants de moins de 5 ans de milieux économiques moyens (quintiles 2 à 4).

Auteur des faits saillants provinciaux

Institut de la statistique du Québec

Données régionales

 
Survolez le graphique pour voir les données détaillées

Notes graphiques

Certaines données régionales affichent un coefficient de variation entre 15 % et 25 % (interpréter avec prudence). Télécharger le tableau des données régionales pour plus d’information.

Source des données

Institut de la statistique du Québec (ISQ), Enquête sur l’utilisation, les besoins et les préférences des familles en matière de services de garde, 2009.

Faits saillants régionaux

La proportion d’enfants de moins de 5 ans fréquentant un service de garde à 7 $ diffère selon l’indice de défavorisation matérielle du milieu de vie dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Mauricie, de Montréal et des Laurentides, et dans une moindre mesure, dans les régions du Bas-Saint-Laurent (p=0,079) et de Chaudière-Appalaches (p=0,064). Dans la région de la Capitale-Nationale, la fréquentation d’un service de garde à 7 $ est moins élevée chez les enfants issus des milieux les plus défavorisés sur le plan matériel (quintile 5 : 47 %) que chez ceux du quintile 2 (60 %) et, dans une moindre mesure, que ceux des milieux les plus favorisés (quintile 1 : 58 %; p = 0,07). Quant aux enfants du quintile le plus favorisé matériellement, ils tendent à être plus nombreux en proportion à occuper une place à contribution réduite (PCR) que ceux des quintiles 3 à 5 (58 % c. environ 47 %; p < 0,10 dans tous les cas). En Mauricie, les enfants des milieux les plus défavorisés (quintile 5) se distinguent uniquement des enfants du quintile 2 relativement favorisé sur le plan matériel, par une proportion moins élevée d’enfants gardés dans un service à 7$ (49 % c. 69% respectivement). À noter que, dans cette région, les enfants du quintile 2 affichent le taux de fréquentation de service de garde à 7 $ le plus élevé. Dans la région de Montréal, les enfants de moins de 5 ans du quintile le plus défavorisé sur le plan matériel fréquentent les services de garde à 7 $ dans une proportion qui est plus faible (42 %) que celle observée chez les enfants du quintile le plus favorisé (quintile 1 : 49 %) et du quintile 2 (51%) et dans une moindre mesure, ceux des quintiles 3 et 4 (47 % dans les deux cas, p = 0,055 et 0,060 respectivement). Dans les Laurentides, les enfants du quintile le plus défavorisé matériellement (quintile 5) se distinguent des enfants des quintiles les plus favorisés (quintile 1 et 2) par une proportion moins élevée d’enfants gardés dans un service à 7 $ (36 % c. 60 % et 53 % respectivement).

Auteur des faits saillants régionaux

Institut de la statistique du Québec

Quels sont les effets pour les tout-petits?

Règle générale, les enfants qui fréquentent des services de garde éducatifs de qualité en tirent profit.

Cependant, ceux qui y passent de trop nombreuses heures par semaine seraient plus à risque de présenter des difficultés langagières, de socialisation et de comportement. Ceci ne s’appliquerait toutefois pas aux enfants de milieux défavorisés qui, au contraire, bénéficieraient d’une fréquentation intensive d'un service de garde de qualité, aussi bien en ce qui a trait au développement des habiletés langagières et cognitives que sur le plan de leur réussite scolaire. Au Québec, les données dont nous disposons montrent que les enfants montréalais de familles défavorisées ayant fréquenté exclusivement un centre de la petite enfance (CPE) sont 3 fois moins susceptibles, à la maternelle, d’être vulnérables dans un domaine ou plus de leur développement que ceux n’ayant fréquenté aucun service éducatif, et 2,5 moins que ceux ayant fréquenté d'autres types de services de garde éducatifs. Les enfants de milieux défavorisés présentent de meilleures habiletés cognitives lorsque la qualité du service de garde et l’intensité de la fréquentation sont élevées, particulièrement lorsqu'ils commencent à fréquenter le service de garde avant l’âge d’un an. On sait par contre que les enfants de milieux défavorisés sont moins susceptibles de fréquenter des services de garde de qualité au cours des premières années de leur vie, lorsque comparés à des enfants de milieux mieux nantis.

Recension

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)

Rédaction

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) et Observatoire des tout-petits

Références

Bigras, N. et Lemay, L. (2013, février). Petite enfance, services de garde éducatifs et développement des enfants : État des connaissances.  Présenté dans le cadre des conférences de l’Institut Santé et Société, Montréal (QC), Canada.

Bradley, R. H. et Vandell, D. L. (2007). Child care and the well-being of children. [Review] [106 refs]. Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, 161(7), 669–676.

Côté, S. M., Doyle, O., Petitclerc, A. et Timmins, L. (2013). Child care in infancy and cognitive performance until middle childhood in the millennium cohort study. Child Development, 84(4), 1191–1208.

Huston, A. C., Bobbitt, K. C. et Bentley, A. (2015). Time Spent in Child Care: How and Why Does It Affect Social Development? Developmental Psychology51(5), 621–634.

Levine Coley, R., Votruba-Drzal, E., Miller, P. L. et Koury, A. (2013). Timing, extent, and type of child care and children’s behavioral functioning in kindergarten. Developmental Psychology,49(10), 1859–1873.

Norwegian Institute of Public Health. (2015). 2015 report: High quality centre-based childcare can prevent developmental difficulties. 

Simard, M., Tremblay, M.E., Lavoie, A. et Audet, N. (2013). Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle 2012. Québec, Institut de la statistique du Québec.