Observatoire des tout-petits

Données d’enquête
? Les données d’enquête sont des renseignements recueillis auprès d’un groupe de personnes qui présentent des caractéristiques spécifiques, comme les parents d’enfants de 0 à 5 ans ou les enfants fréquentant la maternelle.

Proportion d'enfants dont la mère a consommé de l'alcool pendant la grossesse

Mis à jour le 25 février 2016

Définition de l’indicateur

Nombre d’enfants de 6 mois dont la mère a consommé de l’alcool pendant la grossesse parmi les enfants de 6 mois.

Données provinciales

 
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Source des données

Institut de la statistique du Québec, Enquête sur l'allaitement maternel au Québec 2005-2006.

Faits saillants provinciaux

Environ 34 % d'enfants de 6 mois nés entre juin et novembre 2005 au Québec ont une mère qui a consommé de l’alcool pendant la grossesse.

Auteur des faits saillants provinciaux

Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Les données portent sur les enfants âgés de 6 mois qui sont nés au Québec entre juin et novembre 2005 et dont la mère résidait encore au Québec au moment de l'enquête. Les enfants de mères résidant dans les régions des Terres-Cries-de-la-Baie-James et du Nunavik sont exclus.

Données régionales

 
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Notes graphiques

Certaines régions affichent un coefficient de variation entre 15 % et 25 % (interpréter avec prudence). Télécharger le tableau des données régionales pour plus d'information.

Source des données

Institut de la statistique du Québec, Enquête sur l'allaitement maternel au Québec 2005-2006.

Faits saillants régionaux

Pour certaines régions, la proportion d'enfants dont la mère a consommé de l'alcool pendant la grossesse est plus élevée que celle du reste du Québec. Il s'agit des régions de l’Estrie, de Chaudière-Appalaches et de la Montérégie qui affichent des proportions plus élevées (environ 40% ou plus) que celles du reste du Québec (34 %). Une tendance similaire est observée pour la région de la Capitale-Nationale (39 %, p=0,064). À l’inverse, les régions qui se distinguent du reste du Québec par des proportions plus faibles sont la région de Montréal (27 %), et dans une moindre mesure, celles de la Mauricie et du Centre-du-Québec (29 %, p=0,097), de la Côte-Nord (29 %, p=0,096) et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (28 %, p=0,079).

Auteur des faits saillants régionaux

Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Les données portent sur les enfants âgés de 6 mois qui sont nés au Québec entre juin et novembre 2005 et dont la mère résidait encore au Québec au moment de l'enquête. Les enfants de mères résidant dans les régions des Terres-Cries-de-la-Baie-James et du Nunavik sont exclus.

Quels sont les effets pour les tout-petits?

La consommation d’alcool pendant la grossesse entraîne des conséquences nocives pour le développement et le bien-être de l’enfant.

La littérature scientifique ne permet pas d’identifier précisément les effets associés à une faible exposition prénatale à l’alcool (entre 1 et 7 consommations par semaine, selon les études). Les recherches mettent toutefois clairement en évidence les conséquences délétères associées à une consommation modérée à élevée (5 à 30 consommations par semaine, selon les études) sur le développement des enfants âgés de 0 à 5 ans. Les séquelles en ce qui a trait à la motricité globale se présentent chez le bébé (faible tonus musculaire, anomalies dans les réflexes), chez le bambin (délai dans l’acquisition de la marche) et chez l’enfant d’âge préscolaire (difficultés de coordination et d’équilibre). Les atteintes peuvent aussi affecter la motricité fine de ces enfants et entraîner des difficultés de coordination main-yeux, de précision, de dextérité et de vitesse d’exécution. Des niveaux modérés à élevés de consommation sont également associés à des difficultés socioaffectives et à des problèmes de conduite. Une consommation abusive d’alcool, lors d’un seul événement (beuverie), peut aussi être associée à des atteintes cognitives chez l'enfant. Enfin, une consommation élevée ou abusive d’alcool lors de la grossesse peut entraîner le syndrome de l’alcoolisation fœtale ou un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale, caractérisé par un retard de croissance, des anomalies faciales et neurologiques, de même que par des déficits cognitifs (attention, mémoire, etc.) et moteurs (motricité fine et globale).

Recension

Bibliothèques du CHU Sainte-Justine

Rédaction

Observatoire des tout-petits

Références

Bay, B. et U. S. Kesmodel (2011). Prenatal alcohol exposure - a systematic review of the effects on child motor function. Acta Obstet Gynecol Scand, 90(3), 210-226.

Doney, R.,  Lucas, B. R. et al. (2014). Fine motor skills in children with prenatal alcohol exposure or fetal alcohol spectrum disorder. J Dev Behav Pediatr, 35(9), 598-609.

Flak, A. L., Su, S. et al. (2014). The association of mild, moderate, and binge prenatal alcohol exposure and child neuropsychological outcomes: a meta-analysis. Alcohol Clin Exp Res, 38(1), 214-226.

Foltran, F.,  Gregori, D. et al. (2011). Effect of alcohol consumption in prenatal life, childhood, and adolescence on child development. Nutr Rev, 69(11), 642-659.

Lucas, B. R.,  Latimer, J. et al. (2014). Gross motor deficits in children prenatally exposed to alcohol: a meta-analysis. Pediatrics, 134(1), e192-209.