Taux de faible revenu selon la mesure du faible revenu (MFR) chez les enfants âgés de 0 à 5 ans
Définition de l’indicateur
Proportion d’enfants âgés de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu selon la mesure du faible revenu (MFR) après impôt parmi l'ensemble des enfants de cet âge.
Notes importantes sur la définition
Pour une année de référence donnée, une personne - quel que soit son âge - est considérée comme étant à faible revenu selon la mesure du faible revenu (MFR) après impôt, si le revenu après impôt de son unité familiale est inférieur au seuil de faible revenu après impôt prévu pour cette unité familiale.
Ce seuil, pour une année de référence donnée, correspond à la demie de la médiane du revenu après impôt de l’ensemble des personnes du Québec pour cette année-là. Toute statistique sur le faible revenu basée sur la MFR et qui porte sur le Québec ou ses régions (dont les régions administratives et les municipalités régionales de comté) est calculée à partir du revenu médian québécois et non du revenu médian canadien. L'utilisation du revenu médian québécois dans le cadre des statistiques sur le Québec et ses régions permet de mieux prendre en compte la réalité économique, à savoir que le revenu gagné est moindre au Québec que dans la moyenne canadienne. De ce fait, on évite de surestimer, par exemple, le taux de faible revenu au Québec.
Comme la médiane du revenu varie selon le cycle économique (elle augmente en période d'expansion et diminue en période de récession), l'utilisation de la MFR a pour conséquence de surestimer la prévalence du faible revenu en période d'expansion, et de la sous-estimer en période de récession. C’est pourquoi la prudence est de mise lors de l’utilisation de cet indicateur pour des comparaisons temporelles. Par contre, il n’y a pas de réserve quant à son utilisation pour des comparaisons territoriales.
La MFR correspond donc à une mesure relative : l'état de faible revenu étant établi en fonction de la position qu'occupent les unités familiales dans la distribution du revenu lors d'une année donnée.
Statistique Canada a apporté, à compter de l'année de référence 2016, des modifications à la méthode de calcul du taux de faible revenu selon la MFR (nouvelle d’échelle d’équivalence et calcul de la médiane fondé sur une population de personnes de tous âges plutôt que sur une population d’unités familiales comme auparavant). À la suite de ces modifications, une révision des données des années de référence 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015 a été effectuée.
À la demande de l’ISQ, Statistique Canada a procédé, en 2023, à une redéfinition de l’univers statistique dans le calcul de la MFR. Les résidents non permanents (RNP) sont maintenant exclus de manière générale des données. Auparavant, les RNP, y compris les travailleurs agricoles étrangers temporaires qui ne perçoivent des revenus au pays que durant quelques semaines par année, étaient inclus dans la population ciblée. Les données ont été revues pour toutes les années afin d'intégrer les changements. Les répercussions de ce changement sont généralement mineures.
Données provinciales
Source des données
Statistique Canada, Fichier des familles T1, données adaptées par l’Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants provinciaux
Au Québec, la proportion d’enfants vivant dans une famille à faible revenu a diminué de 2011 à 2020, passant de 16,3 % à 8,7 %. Cette proportion a ensuite connu une hausse de 2020 à 2022, atteignant une proportion de 11,4 % en 2022.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du Québec, révisé par l'Observatoire des tout-petitsNotes importantes
La façon d’estimer le taux de faible revenu a été modifiée; les familles dont aucun membre n’est un résident permanent sont maintenant exclues. Les données pour toutes les années présentées ont été révisées afin d’en tenir compte.
Données régionales
Source des données
Statistique Canada, Fichier des familles T1, données adaptées par l’Institut de la statistique du Québec.
Faits saillants régionaux
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée dans le Bas-Saint-Laurent que dans le reste du Québec. Elle était de 7,7 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,1 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée au Saguenay–Lac-Saint-Jean que dans le reste du Québec. Elle était de 7,7 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,6 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée dans la région de la Capitale-Nationale que dans le reste du Québec. Elle était de 7,3 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 1,3 point de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,2 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est plus élevée en Mauricie que dans le reste du Québec. Elle était de 15,8 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 3,6 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée en Estrie que dans le reste du Québec. Elle était de 11,0 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 4,1 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est sensiblement plus élevée à Montréal que dans le reste du Québec. Elle était de 15,3 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 12,9 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 2,4 points dans le reste du Québec.
De 2013 à 2022, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu était légèrement plus élevée en Outaouais que dans le reste du Québec, alors qu’elle était légèrement moins élevée en 2011 et relativement similaire en 2012. Elle était de 13,5 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 1,9 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,1 points dans le reste du Québec.
De 2011 à 2018, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu était moins élevée en Abitibi-Témiscamingue que dans le reste du Québec, et légèrement plus élevée de 2019 à 2022. Elle était de 11,5 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,5 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est plus élevée sur la Côte-Nord que dans le reste du Québec. Elle était de 19,2 en 2022. De 2011 à 2020, cette proportion a diminué de 10,0 points de pourcentage, passant de 21,4 % à 11,4 %, puis a augmenté pour atteindre 19,2 % en 2022. Cette proportion a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est sensiblement plus élevée dans le Nord-du-Québec que dans le reste du Québec. Elle était de 35,9 en 2022. De 2011 à 2021, cette proportion a fluctué autour de 30 % (sauf en 2020 où elle était de 23,2 %), mais elle a atteint 35,9 % en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a augmenté de 5,4 points dans cette région alors qu’elle a baissé de 5,1 points de pourcentage dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, à l’exception de 2020, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est plus élevée dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine que dans le reste du Québec. Elle était de 13,6 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 5,0 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est sensiblement moins élevée en Chaudière-Appalaches que dans le reste du Québec. Elle était de 6,6 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 0,3 point de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,2 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, à l’exception de 2022, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée à Laval que dans le reste du Québec. Elle était de 11,7 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,4 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,1 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée dans Lanaudière que dans le reste du Québec. Elle était de 10,0 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,2 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,1 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée dans les Laurentides que dans le reste du Québec. Elle était de 9,9 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,5 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,1 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée en Montérégie que dans le reste du Québec. Elle était de 9,4 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 2,8 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé d’environ 5,4 points dans le reste du Québec.
Pour l’ensemble des années considérées, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille à faible revenu est moins élevée dans le Centre-du-Québec que dans le reste du Québec. Elle était de 10,2 en 2022. De 2011 à 2022, cette proportion a diminué de 3,7 points de pourcentage dans cette région, alors qu’elle a baissé de 5,0 points dans le reste du Québec.
Auteur des faits saillants régionaux
Institut de la statistique du Québec, révisé par l'Observatoire des tout-petitsNotes importantes
La façon d’estimer le taux de faible revenu a été modifiée; les familles dont aucun membre n’est un résident permanent sont maintenant exclues. Les données pour toutes les années présentées ont été révisées afin d’en tenir compte.
Les données de l’Estrie et de la Montérégie tiennent compte des nouvelles limites territoriales en vigueur à partir du 28 juillet 2021. Les MRC de La Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi ont alors changé de région administrative passant de la Montérégie à l’Estrie.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Selon l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022, les enfants qui vivent dans un ménage à faible revenu sont plus susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de développement.
L’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec, 1reʳᵉ édition, a quant à elle démontré que les enfants issus d’un ménage à faible revenu obtiendraient des résultats scolaires inférieurs à la moyenne en première année.
Recension
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfantsRédaction
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants et Observatoire des tout-petitsRéférences
AUGER, A., et A. GROLEAU. Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022. Rapport statistique. Tome 2 – Mieux comprendre la vulnérabilité des enfants de maternelle 5 ans : les facteurs associés, Institut de la statistique du Québec, 2023.
LEMELIN, J-P., et M. BOIVIN. « Mieux réussir dès la première année : l’importance de la préparation à l’école », Institut de la statistique du Québec, vol. 4, no 2, 2007.