Proportion des enfants de maternelle ayant vécu la séparation de leurs parents
Définition de l’indicateur
Nombre d'enfants ayant fréquenté une classe de maternelle en 2016-2017 qui ont vécu la séparation de leurs parents, rapporté au nombre d'enfants ayant fréquenté une classe de maternelle en 2016-2017.
Notes importantes sur la définition
Cette proportion inclut les enfants pour lesquels la séparation s'est produite en raison du décès de l'un des parents.
Population visée : La population visée par l’EQPPEM est constituée de l’ensemble des enfants fréquentant la maternelle 5 ans à temps plein dans les écoles francophones et anglophones, publiques et privées (subventionnées ou non), du Québec, à l’exception des enfants fréquentant une école des commissions scolaires crie et Kativik et ceux fréquentant une école relevant du gouvernement fédéral. Les enfants fréquentant des écoles spécialisées et les enfants handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) se trouvant dans des classes spéciales sont aussi exclus de l’EQPPEM.
Séparation des parents : La séparation peut avoir eu lieu avant la naissance de l'enfant ou à un moment ou l'autre de la vie de l'enfant jusqu'au moment de l'enquête.
Données provinciales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2017
Faits saillants provinciaux
En 2016-2017, 17,5% des enfants fréquentant une classe de maternelle ne vivaient pas avec leurs deux parents.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecDonnées régionales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2017
Faits saillants régionaux
La proportion d'enfants ayant fréquenté une classe de maternelle en 2016-2017 qui ont vécu la séparation de leurs parents est plus élevée dans les régions de la Mauricie (23%), de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (22%) et des Laurentides (21%) que dans le reste du Québec. Cette proportion est moins élevée dans les régions de la Capitale-Nationale (14%), de Montréal (15 %) et de Laval (13%) que dans le reste du Québec.
Auteur des faits saillants régionaux
Observatoire des tout-petitsNotes importantes
Pour les analyses régionales, les comparaisons se font entre chaque région administrative et le reste du Québec, qui fait référence à l’ensemble des régions du Québec, sauf la région concernée.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Les tout-petits québécois peuvent vivre dans trois différents types de famille, à savoir les familles intactes, les familles recomposées et les familles monoparentales.
La famille intacte est formée d’un couple marié ou en union libre pour lequel tous les enfants du ménage vivent avec leurs deux parents biologiques ou adoptifs. La famille recomposée correspond pour sa part à un couple marié ou en union libre pour lequel au moins un des enfants du ménage n’est pas l’enfant biologique ou adoptif d’au moins un parent. Finalement, la famille monoparentale est formée d’un seul parent, père ou mère.
La monoparentalité maternelle, en cooccurrence avec la pauvreté et des interactions mère-enfant plus difficiles, serait associée à un stress accru ressenti chez les enfants d’âge préscolaire et par conséquent à une plus grande difficulté à gérer les émotions chez ces derniers. L’occupation d’un emploi par la mère agirait comme facteur de protection contre l’apparition de symptômes dépressifs, en plus de renforcer le sentiment de compétence parentale chez la mère. Une meilleure santé mentale de la mère serait associée à de meilleures relations interpersonnelles entre la mère et le père de l’enfant, à une augmentation de la fréquence des visites du père à l’enfant, ainsi qu’à une amélioration du comportement de l’enfant et de son développement cognitif à l’âge scolaire.
Recension
Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)Rédaction
Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) et Observatoire des tout-petitsRéférences
Jackson, A. P., et Scheines, R. (2005). Single Mothers’ Self-Efficacy, Parenting in the Home Environment, and Children's Development in a Two-Wave Study. Social Work Research, 29(1), 7.
Zalewski, M., Lengua, L. J., Fisher, P. A., Trancik, A., Bush, N. R., et Meltzoff, A. N. (2012). Poverty and single parenting: Relations with preschoolers’ cortisol and effortful control. Infant and Child Development, 21(5), 537–554.