Répartition des enfants à la maternelle 5 ans selon le nombre de déménagements vécus au cours des cinq dernières années
Définition de l’indicateur
Répartition des enfants à la maternelle 5 ans selon le nombre de déménagements vécus au cours des cinq dernières années.
Données provinciales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle (EQPPEM) 2017 et 2022.
Faits saillants provinciaux
En 2022, plus de la moitié (53,5 %) des enfants de maternelle 5 ans n’avait pas déménagé dans les 5 dernières années. De 2017 à 2022, le pourcentage d'enfants de maternelle 5 ans qui ont vécu un déménagement a augmenté, passant de 26,2 % à 30,9 %.
La proportion d’enfants de maternelle 5 ans ayant vécu trois déménagements ou plus dans les 5 dernières années a diminué de 2017 à 2022, passant de 7,3 % à 5,7 %.
Auteur des faits saillants provinciaux
Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut de la statistique du QuébecQuels sont les effets pour les tout-petits?
De manière générale, une plus grande instabilité résidentielle serait associée à des difficultés sur les plans socioaffectif et comportemental chez les tout-petits, ce qui peut se traduire par de la difficulté à gérer leurs émotions, de l’anxiété, de l’impulsivité ou de l’opposition. Une grande fréquence de déménagements peut également causer des difficultés d’apprentissage et des retards scolaires qui peuvent perdurer.
Or, ces effets négatifs sur les tout-petits dépendent avant tout des circonstances dans lesquelles les changements se produisent. Par exemple, les déménagements causés par une séparation ou une perte d’emploi peuvent faire en sorte que les familles se retrouvent dans des logements de moindre qualité ou dans des voisinages moins favorisés en ressources ou en services publics.
Selon l'Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants à la maternelle 2022, les enfants qui ont déménagé, peu importe le nombre de fois, au cours des dernières années sont plus susceptibles d’être considérés comme étant vulnérables dans les domaines de développement « Santé physique et bien-être », « Compétences sociales » et « Maturité affective », en comparaison avec ceux qui sont restés au même lieu de résidence.
Les déménagements peuvent aussi avoir des effets positifs sur le développement des tout-petits. C'est notamment le cas si le nouveau logement correspond davantage aux besoins de la famille, par exemple s’il se trouve dans un quartier plus sécuritaire ou moins défavorisé.
Recension
Observatoire des tout-petitsRédaction
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants et Observatoire des tout-petitsRéférences
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