Observatoire des tout-petits

Données d’enquête
? Les données d’enquête sont des renseignements recueillis auprès d’un groupe de personnes qui présentent des caractéristiques spécifiques, comme les parents d’enfants de 0 à 5 ans ou les enfants fréquentant la maternelle.

Répartition des enfants âgés de 0 à 5 ans selon le type de famille

Mis à jour le 17 août 2017

Définition de l’indicateur

Rapport du nombre d’enfants âgés de 0 à 5 ans vivant dans un type de famille donné sur le nombre total d’enfants québécois âgés de 0 à 5 ans.

Une famille intacte est une famille comptant un couple (marié ou en union libre) et des enfants qui sont tous les enfants biologiques et/ou adoptés des deux conjoints.

Une famille recomposée est une famille comptant un couple (marié ou en union libre) et des enfants dont au moins un est l’enfant biologique ou adopté d’un seul des conjoints dont la naissance ou l'adoption est survenue avant la relation actuelle.

Une famille monoparentale est une famille composée d’un parent seul (père ou mère) vivant avec un ou plusieurs enfants biologiques et/ou adoptés.

Données provinciales

 
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Notes graphiques

En raison de l'arrondissement aléatoire  des valeurs présentées dans les cellules individuelles, la valeur totale peut ne pas correspondre à la somme des valeurs individuelles. Par ailleurs, la somme des répartitions en pourcentage, qui sont calculées à partir de données arrondies, ne correspond pas nécessairement à 100 %.

Source des données

Statistique Canada, Recensements, 2011 et 2016, adapté par l'Institut de la statistique du Québec.

Faits saillants provinciaux

En 2016, la grande majorité des enfants de 0-5 ans du Québec vivaient dans une famille intacte (76,3 %). On estime que 9,8 % d’enfants du même groupe d’âge vivaient dans une famille recomposée et 13,9 % dans une famille monoparentale. Les proportions d'enfants vivant dans les différents types de famille sont demeurées stables entre 2011 et 2016.

Auteur des faits saillants provinciaux

Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Les données sur les familles intactes et les familles recomposées provenant du Recensement ou de l’Enquête nationale des ménages (ENM) 2011 sont disponibles uniquement depuis 2011. Toute comparaison de ces données avec des données d’une source alternative, comme les données dérivées de l’Enquête sociale générale (ESG) par l’ISQ est déconseillée, notamment en raison de différences méthodologiques importantes.

Données régionales

 
 
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Source des données

Statistique Canada, Recensements, 2011 et 2016, adapté par l'Institut de la statistique du Québec.

Faits saillants régionaux

En 2011 comme en 2016, la grande majorité des enfants de 0-5 ans du Québec vit dans une famille intacte. Par contre, des proportions plus faibles d’enfants de 0-5 ans vivant dans une famille intacte sont observées en 2011 et en 2016 dans les régions de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Les données montrent que pour plusieurs régions comme le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mauricie, Outaouais, l’Abitibi – Témiscamingue, Chaudière – Appalaches, Laval, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec, la proportion d’enfants de 0-5 ans vivant dans une famille intacte a évolué à la baisse. À l’inverse, on observe une hausse de cette proportion à Montréal.

En ce qui concerne les enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille recomposée, entre 2011 et 2016, les proportions sont relativement stables pour le Québec et la plupart des régions administratives. Cependant, la proportion d’enfants de 0-5 ans vivant dans une famille recomposée a évolué à la hausse entre 2011 et 2016 en Mauricie et sur la Côte-Nord. À l’inverse, elle a évolué à la baisse au Nord-du-Québec et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Les régions qui affichent les proportions les plus faibles d’enfants de 0-5 ans vivant dans une famille recomposée en 2011 et en 2016 sont Montréal et Laval, et dans une moindre mesure, la Capitale-Nationale. À l’inverse, c’est l’Abitibi – Témiscamingue qui affiche la proportion la plus élevée en 2011 et en 2016.

Quant aux enfants de 0-5 ans vivant dans une famille monoparentale, la proportion est restée relativement stable entre 2011 et 2016. Dans la région de Montréal, on observe une diminution de cette proportion. À l’inverse, dans les autres régions, à savoir le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Mauricie, l’Outaouais, l’Abitibi – Témiscamingue, le Nord-du-Québec, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Chaudière – Appalaches, Lanaudière, les Laurentides, la Montérégie et le Centre-du-Québec, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans vivant dans une famille monoparentale a évolué à la hausse. Les proportions les plus élevées d’enfants de 0-5 ans vivant dans une famille monoparentale en 2016 sont observées dans le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Il convient d’indiquer qu’en 2016 les régions de la Mauricie et l’Outaouais affichent elles aussi des proportions bien plus élevées que celles du Québec.Trois régions affichent en 2016 des proportions relativement plus faibles que celle du Québec; Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale et Laval.

Auteur des faits saillants régionaux

Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Les données sur les familles intactes et les familles recomposées provenant du Recensement ou de l’Enquête nationale des ménages (ENM) 2011 sont disponibles uniquement depuis 2011. Toute comparaison de ces données avec des données d’une source alternative, comme les données dérivées de l’Enquête sociale générale (ESG) par l’ISQ est déconseillée, notamment en raison de différences méthodologiques importantes.

Quels sont les effets pour les tout-petits?

Les tout-petits québécois peuvent vivre dans trois différents types de famille, à savoir les familles intactes, les familles recomposées et les familles monoparentales.

La famille intacte est formée d’un couple marié ou en union libre pour lequel tous les enfants du ménage vivent avec leurs deux parents biologiques ou adoptifs. La famille recomposée correspond pour sa part à un couple marié ou en union libre pour lequel au moins un des enfants du ménage n’est pas l’enfant biologique ou adoptif d’au moins un parent. Finalement, la famille monoparentale est formée d’un seul parent, père ou mère.

La monoparentalité maternelle, en cooccurrence avec la pauvreté et des interactions mère-enfant plus difficiles, serait associée à un stress accru ressenti chez les enfants d’âge préscolaire et par conséquent à une plus grande difficulté à gérer les émotions chez ces derniers. L’occupation d’un emploi par la mère agirait comme facteur de protection contre l’apparition de symptômes dépressifs, en plus de renforcer le sentiment de compétence parentale chez la mère.  Une meilleure santé mentale de la mère serait associée à de meilleures relations interpersonnelles entre la mère et le père de l’enfant, à une augmentation de la fréquence des visites du père à l’enfant, ainsi qu’à une amélioration du comportement de l’enfant et de son développement cognitif à l’âge scolaire.

Recension

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)

Rédaction

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) et Observatoire des tout-petits

Références

Jackson, A. P., et Scheines, R. (2005). Single Mothers’ Self-Efficacy, Parenting in the Home Environment, and Children's Development in a Two-Wave Study. Social Work Research, 29(1), 7.

Zalewski, M., Lengua, L. J., Fisher, P. A., Trancik, A., Bush, N. R., et Meltzoff, A. N. (2012). Poverty and single parenting: Relations with preschoolers’ cortisol and effortful control. Infant and Child Development, 21(5), 537–554.