Taux de mortalité infantile
Définition de l’indicateur
Nombre de décès avant le premier anniversaire divisé par le nombre de naissances multiplié par 1000.
La mortalité infantile comprend la mortalité néonatale précoce, la mortalité néonatale tardive et la mortalité postnéonatale. Le taux de mortalité néonatale précoce correspond au nombre de décès infantiles de moins de 7 jours divisé par le nombre de naissances multiplié par 1 000. Le taux de mortalité néonatale tardive correspond au nombre de décès infantiles de 7 à 27 jours divisé par le nombre de naissances multiplié par 1 000. Enfin, le taux de mortalité postnéonatale correspond au nombre de décès infantiles de 28 jours et plus divisé par le nombre de naissances multiplié par 1 000.
Données provinciales
Notes graphiques
Les données de 2018 et 2019 sont provisoires. L'année 2017 est révisée (définitive).
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Registre des événements démographiques.
Faits saillants provinciaux
Au Québec, du milieu des années 1970 au milieu des années 1990, les composantes de la mortalité infantile ont toutes reculé environ de moitié.
Depuis, le taux de mortalité néonatale (tant précoce que tardive) est demeuré relativement stable, tandis que la mortalité post-néonatale a continué de reculer du milieu des années 1990 au milieu des années 2000.
Ainsi, le léger déclin de la mortalité infantile observé au cours de cette période est exclusivement issu des gains enregistrés entre le 2e mois de vie et le 1er anniversaire.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecDonnées régionales
Notes graphiques
Les données de 2018 et 2019 sont provisoires. L'année 2017 est révisée (définitive).
Des moyennes mobiles calculées sur 5 années sont présentées afin de donner un meilleur aperçu des tendances et des niveaux.
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Registre des événements démographiques.
Faits saillants régionaux
Les taux de mortalité infantile des régions sont tous très rapprochés l'un de l'autre, sauf au Nord-du-Québec où ils sont environ 3 fois supérieurs à ceux du reste du Québec.
La tendance à la hausse observée au Nord-du-Québec doit être interprétée avec prudence. Il n'est pas exclu qu'il s'agissent d'une fluctuation aléatoire compte tenu des petits nombres impliqués. D'autres années d'observation sont nécessaires afin de confirmer la tendance.
Le taux de la Montérégie se maintient de manière régulière un peu en deçà de celui du reste du Québec.
Dans les autres régions, les taux fluctuent généralement autour de la moyenne québécoise.
Auteur des faits saillants régionaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
Étant donné le petit nombre d'événements observés, les taux présentés peuvent connaître des fluctuations ponctuelles qui ne sont pas nécessairement le fait d'une tendance significative. L'interprétation des données doit en tenir compte.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
La mortalité infantile réfère aux décès d’enfants, nés vivants, de moins d’un an.
Elle comprend la mortalité néonatale et la mortalité postnéonatale. La mortalité néonatale renvoie aux décès d’enfants survenant moins de 28 jours après la naissance (mortalité néonatale précoce – décès dans les 0-6 jours, et mortalité néonatale tardive – décès dans les 7-27 jours). La mortalité postnéonatale quant à elle concerne les décès d’enfants survenant entre les 28 et 364 jours de vie. Il existe plusieurs causes de décès infantiles dont la septicémie (infection généralisée de l’organisme), les problèmes neurologiques (paralysie cérébrale), respiratoires (pneumonie, grippe) ou cardiovasculaires, les infections, les cancers, la mort subite du nourrisson, etc. Certains facteurs de risque de la mortalité infantile ont trait aux caractéristiques de la mère : origine ethnique, obésité, faible statut socioéconomique, etc. D’autres facteurs de risque appartiennent au nouveau-né et aux conditions de naissance : sexe (garçon), prématurité, faible poids à la naissance, hypotrophie néonatale, naissances multiples, présence de malformation, troubles de développement ou handicap, etc. Un environnement physique malsain (trafic routier, pollution, changements climatiques, etc.) et la piètre qualité des services sont aussi des facteurs pouvant contribuer, le cas échéant, à la mortalité infantile.
Recension
Bibliothèques du CHU Sainte-JustineRédaction
Observatoire des tout-petitsRéférences
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