Les conditions de vie des bébés s'améliorent au Québec
Les familles des bébés nés au début des années 2020 présenteraient une meilleure situation économique que celles des bébés nés à la fin des années 1990. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Le rapport Le milieu de vie des bébés a été réalisé à partir de la 2e édition de l’étude longitudinale Grandir au Québec qui suivra plus de 4 000 enfants nés en 2020-2021 jusqu’à l’âge adulte. Ce rapport compare les premières données de cette étude avec celles de l’édition réalisée il y a environ 25 ans auprès d’enfants nés en 1997-1998.
Le milieu de vie des bébés en chiffres
Voici les principaux constats des données comparées montrant une amélioration des conditions de vie des bébés étudiés.
- 21 % des bébés nés en 2020-2021 vivaient dans un ménage à faible revenu comparativement à 26 % des bébés nés en 1997-1998.
- 67 % des bébés vivaient dans un logement dont les parents étaient propriétaires en 2021, c’était le cas de 59 % des bébés en 1998.
- La proportion de bébés dont la mère travaillait alors qu’ils avaient 5 mois a significativement diminué depuis la 1re édition de l’étude. Elle est passée de 17 % en 1998 à 4,7 % en 2021. Ce résultat peut s’expliquer en partie par la mise en place du Régime québécois d’assurance parentale qui accorde de plus longs congés parentaux.
- À l’âge de 5 mois, seulement 5 % des bébés nés en 2020-2021 vivaient dans une famille monoparentale, la proportion s’élevait à 9 % en 1997-1998.
- La proportion de bébés nés de mères adolescentes (moins de 20 ans) a diminué entre les deux éditions de l’étude. En contrepartie, la proportion de bébés nés de mères âgées de 35 à 39 ans a augmenté. Les mères de 19 % des bébés nés en 2020-2021 se trouvaient dans cette tranche d’âges; cette proportion était de 11 % pour les bébés nés en 1997-1998.
Des conditions difficiles pour certains bébés
Même si la situation économique des familles s’est améliorée depuis environ 25 ans, l’étude montre que certains des enfants nés en 2020-2021 vivaient encore dans des conditions difficiles. La 2e édition de l’étude Grandir au Québec révèle en effet qu’à l’âge de 5 mois :
- 8 % des bébés vivaient dans une famille ayant manqué d’argent pour acheter de la nourriture;
- 11 % vivaient dans une famille ayant manqué d’argent pour payer le loyer ou l’hypothèque;
- 10 % habitaient un logement considéré comme surpeuplé.
La proportion de bébés étudiés dont les parents viennent d’ailleurs a bondi en près de 25 ans. La comparaison des deux éditions de l’étude montre que 26 % des bébés nés en 2020-2021 ont une maman qui est née ailleurs contre 15 % de ceux nés en 1997-1998. La situation est similaire du côté des pères : 28 % des bébés nés en 2020-2021 ont un papa né ailleurs contre 16 % des bébés étudiés dans la 1ère édition.
Les parents immigrants de la 2e édition viennent principalement d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud. Par ailleurs, la proportion de bébés vivant dans une famille où le français est la langue parlée le plus souvent à la maison a diminué au cours des dernières années passant de 75 % en 1998 à 71 % en 2021.
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