Observatoire des tout-petits

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10 juillet 2018

Un rapport révèle un problème d'accès aux services de garde pour 776 000 tout-petits canadiens

	Un rapport révèle un problème d'accès aux services de garde pour 776 000 tout-petits canadiens
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Près de 776 000 tout-petits Canadiens habitent des régions où il y a moins de places en services de garde autorisés que d’enfants en âge de les fréquenter. C’est ce que révèle un récent rapport du Centre Canadien de politiques alternatives (CCPA).

Au pays, l’accès était jusqu’à présent principalement déterminé par le prix moyen des services de garde. Celui-ci varie énormément d’une région à l’autre : de 168 $ en moyenne par mois dans la région de Montréal à 1 212 $ par mois autour de Toronto.

Le rapport du CCPA nous apprend toutefois que le nombre de places disponibles par rapport au nombre d’enfants d’âge préscolaire est également devenu un véritable enjeu au Canada. En effet, ce ratio varie considérablement selon les régions. Par exemple, si 71 % des tout-petits montréalais peuvent espérer une place en garderie, seuls 18 % des enfants de Saskatoon en trouveront une.

Le rapport du CCPA souligne également que les meilleurs ratios se retrouvent dans les grands centres urbains des provinces qui interviennent sur le prix de ces services, notamment dans les grandes villes québécoises. Ainsi, la proportion d'enfants qui habitent des régions où le nombre d’enfants est plus élevé que le nombre de places disponibles dans des services de garde autorisés s'élève à 95 % à Brampton (Ontario) et à 100 % à Saskatoon (Saskatchewan), alors qu'elle est de 4 % à Montréal et de 0 % à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard).

Rappelons que selon le récent dossier de l’Observatoire des tout-petits sur la qualité des services éducatifs à la petite enfance, la fréquentation d’un service éducatif de qualité pendant la petite enfance favorise l’égalité des chances et pourrait même réduire l’écart dans les résultats scolaires entre les enfants issus de milieux défavorisés et ceux provenant de la classe moyenne. D’ailleurs, l’un des objectifs de développement durable des Nations Unies est de « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des programmes de développement et d’accueil de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire1 ». 

Lire le rapport

 1. Observatoire des tout-petits. Petite enfance : la qualité des services éducatifs au Québec, Montréal, Québec, Observatoire des tout-petits, 2018, p. 15.