C’est la conclusion que tirent les auteurs de Socioeconomic status and genetic influences on cognitive development, étude récemment publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

L’influence de la génétique sur le potentiel cognitif d’un enfant et sa relation avec le statut socioéconomique de l'enfant sont des questions qui ont été largement étudiées par les milieux scientifiques. Or, les résultats étaient, pour la plupart, divergents.

Dans cette nouvelle étude, l’échantillon d’enfants :

• est le plus grand jamais étudié à ce jour, soit 24 000 jumeaux et près de 275 000 membres de fratries nés en Floride entre 1994 et 2002 ;
• présente la plus grande étendue de variations socioéconomiques de toutes les cohortes étudiées jusqu'à présent ;
• contient le plus grand nombre de jumeaux, ce qui permettrait d’isoler l’impact relatif des facteurs génétiques par rapport aux facteurs environnementaux.

Conclusions :

• Les enfants issus de milieux favorisés ont en général de meilleurs résultats scolaires que ceux issus de milieux défavorisés.
• L’influence relative des facteurs génétiques sur le développement cognitif des enfants semble la même, peu importe le statut socioéconomique dans lequel ils évoluent.

Les auteurs suggèrent donc que les interactions entre génétique et environnement sont plus complexes qu’on ne le croyait et que davantage d’études sont nécessaires pour mieux :

• comprendre comment s’articulent leurs contributions respectives au développement cognitif des enfants ;
• prédire la manière dont les enfants réaliseront leur potentiel intellectuel ;
• cibler les interventions.

Pour aller plus loin :

La synthèse de l'étude

L'article original