Une déclaration en faveur du droit à la saine alimentation
Le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) déposait fin mars une pétition en faveur du droit à la saine alimentation sur le site de l’Assemblée nationale.
Selon le Regroupement, les prestations d’aide sociale ne suffisent pas à couvrir les besoins alimentaires des familles. Le RCCQ affirme également que de plus en plus de Québécois qui travaillent ont recours aux banques alimentaires.
Rappelons que selon le Portrait 2016 des tout-petits québécois, environ 8% des familles ayant des enfants âgés de moins de 6 ans étaient en situation d’insécurité alimentaire, en 2013-2014.
Le Regroupement des cuisines collectives du Québec a décidé d’exercer son leadership et d’entreprendre une opération de mobilisation des citoyens et des organisations pour l’adoption de politiques, de programmes et de lois « capables de faire une réelle différence ». Le RCCQ a donc développé la Déclaration pour le droit à une saine alimentation.
Cette déclaration, appuyée par une centaine d’organismes de tous horizons, demande au gouvernement :
- d’adopter une politique alimentaire québécoise engageant tous les ministères ;
- d’adopter une loi cadre sur le droit à l’alimentation ;
- de fixer le prix d’un panier d’aliments de base ;
- de donner accès à davantage de marchés de proximité, de jardins et cuisines communautaires, de territoires de cueillette, chasse et pêche ;
- davantage de subventions aux organismes communautaires en alimentation ;
- d'offrir des aliments sains dans les lieux publics ;
- d’augmenter les taxes sur les boissons sucrées et les aliments ultra-transformés ;
- De réintroduire des cours de cuisine dans les programmes éducatifs.
« Notre intention est de marteler le message que l’alimentation est un droit et que, bien que le ministère québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation soit à vocation économique, l’alimentation est une question orpheline d’une véritable responsabilité d’État au Québec », martèle Frédéric Paré, coordonnateur général du Regroupement des cuisines collectives du Québec.
Selon Lucie Lamarche, juriste et professeure au Département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal, le droit à une saine alimentation existe sur le plan international, mais il n'est pas appliqué, selon elle, ni au Québec, ni au Canada. « Nous en sommes restés au niveau des principes et nous avons abandonné la question du droit à l’alimentation au marché », résumait Frédéric Paré, dans un article du Devoir.
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