Une carte des bruits révèle que les populations les plus vulnérables sont les plus exposées

Dans le cadre de sa thèse de doctorat déposée à l’Institut national de recherche scientifique (INRS), Mathieu Carrier a cartographié les zones de Montréal les plus exposées au bruit routier.
Ces recherches lui ont permis de constater que les régions les plus exposées à ce type de pollution abritent également les populations les plus démunies et les plus sujettes aux inégalités de santé, mais également plusieurs bâtiments à « usage hypersensible » comme des écoles, des centres de la petite enfance et des logements sociaux réservés aux familles.
Le chercheur explique que, pour compenser pour les nuisances liées au bruit et à la pollution atmosphérique, les loyers mensuels seraient moins élevés dans ces régions qu’ailleurs à Montréal.
Le problème, c’est que la surexposition aux bruits urbains peut avoir plusieurs impacts négatifs sur la santé. Selon M. Carrier, « on parle par exemple d’un sommeil perturbé, de stress et de troubles respiratoires accrus » ou même « d’hypertension et de problèmes cardiovasculaires ». Les effets seraient encore plus nets chez les jeunes de moins de 15 ans.
Un argument de plus en faveur de la lutte contre la défavorisation matérielle, de plus en plus pointée du doigt comme l’ennemi numéro un en matière de santé publique.
Pour aller plus loin : consultez un article sur le sujet, dans le cadre d'une série sur l’équité et la mobilité réalisée par le Devoir.
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