Taux d'enfants de 0 à 5 ans ayant une prise en charge active au 31 mars, selon le milieu de vie
Définition de l’indicateur
Rapport du nombre d'enfants de 0 à 5 ans ayant une prise en charge active au 31 mars de l'année concernée, selon qu'ils font ou non l'objet d'un placement (enfants faisant l'objet d'un placement/enfants suivis dans leur milieu familial) au 31 mars de l'année concernée, au nombre total d'enfants de 0 à 5 ans dans la population québécoise.
Notes importantes sur la définition
L'application des mesures est un service qui a pour objectif d'appliquer les mesures de protection dans le cadre d'un régime volontaire ou judiciaire. L'intervenant de ce service est la personne autorisée par le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) pour prendre en charge la situation d'un enfant dont la sécurité ou le développement est compromis (Cadre normatif du système d'information clientèle, Projet intégration Jeunesse - PIJ, MSSS).
Enfants suivis dans leur milieu familial : Il s'agit des enfants dont la situation (sécurité ou développement compromis) est prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et qui sont suivis dans leur milieu familial (enfants qui ne font pas l'objet d'un placement), au 31 mars de l'année concernée.
Enfants faisant l'objet d'un placement : Il s'agit des enfants dont la situation (sécurité ou développement compromis) est prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et qui font l'objet d'un placement (retrait de leur milieu familial), au 31 mars de l'année concernée. Ces enfants peuvent être confiés à une ressource de type familial - RTF (famille d'accueil) ou à d'autres milieux (il peut s'agir d'un tiers significatif*, d'un centre de réadaptation en centre jeunesse incluant les foyers de groupe, d'une ressource intermédiaire ou d'autres ressources - par ex., ressources d'hébergement autres que famille d'accueil ou centre de réadaptation). *Depuis le 1er février 2015, en vertu des nouvelles orientations législatives, des tiers significatifs peuvent être reconnus à titre de famille d'accueil de proximité.
Les données présentées incluent les placements provisoires effectués une fois l'application des mesures débutée. Elles n'incluent pas les mesures de protection immédiates.
Âge des enfants : Il s'agit des enfants âgés de 0 à 5 ans au 31 mars de l'année concernée.
Données provinciales
Notes graphiques
« Ressource de type familial » est le terme utilisé pour désigner les familles d’accueil.
Ces données correspondent aux prises en charge actives, et non aux nouvelles prises en charge. En d’autres termes, il s’agit des enfants qui sont pris en charge à un moment ou à un autre dans l’année, et non des nouveaux enfants qui sont pris en charge chaque année. Un même enfant peut donc être comptabilisé plusieurs fois, d’année en année, si sa prise en charge s’étend sur une longue période.
Source des données
Tableau de bord – Bilan DPJ PROD – Power BI, MSSS : dernière mise à jour, 31 mars 2024; Institut de la statistique du Québec, estimations et projections de population : série produite en juillet 2023, révisée en novembre 2023.
Faits saillants provinciaux
Au 31 mars 2024, 8,1 enfants 0 à 5 ans pour 1 000 de qui étaient pris en charge par la DPJ continuaient à vivre avec leurs parents et étaient suivis dans leur milieu familial. Depuis 2018, ce taux a augmenté de 30 %.
Par ailleurs, 3,4 enfants de 0 à 5 ans pour 1 000 étaient placés dans une famille d’accueil, une augmentation de 17 % depuis 2018.
Auteur des faits saillants provinciaux
Observatoire des tout-petits, validé par le ministère de la Santé et des Services sociauxNotes importantes
À titre indicatif, au Québec en 2023, un taux de 1 pour 1 000 correspond à un peu plus de 500 enfants.
Note tableau provincial
Comme il n’y a eu aucun placement dans la catégorie « Autres ressources » de 2018 à 2024, elle a été retirée du graphique. Il s’agit des établissements du Québec excluant ceux du Nunavik. Résultats au 31 mars de l’année financière.Quels sont les effets pour les tout-petits?
La maltraitance inclut l’abandon, la négligence, les mauvais traitements physiques et psychologiques ainsi que les abus sexuels.
La négligence traduit des besoins non satisfaits au sein des familles et des communautés. En d’autres termes, elle découle généralement d’une absence de réponse aux besoins d’un enfant, faute de ressources, plutôt que d’abus ou de violence dirigés contre lui. Plus la maltraitance survient tôt, plus ses conséquences sont importantes. Elle peut avoir des effets sur le développement du langage et causer des problèmes d’attention et de mémoire. Sur le plan socioaffectif, la maltraitance peut augmenter les risques de développer de l’anxiété, des comportements dépressifs et une faible estime de soi. Elle peut également être associée à de la colère, à de l’agressivité et à de la difficulté à contrôler ses émotions. En ce qui concerne le développement physique, les bébés ayant été secoués peuvent présenter des modifications de la structure de leur cerveau ainsi que des dommages neurologiques permanents.
De plus, de nombreuses études ont démontré que les expériences vécues durant la petite enfance, comme la maltraitance ou la pauvreté, modifient le cerveau des tout-petits, faisant en sorte que certaines structures sont sous-développées, alors que d’autres sont surdéveloppées.
Les conséquences de la maltraitance durant l’enfance peuvent persister à long terme. En effet, elle est associée à des comportements anxieux et dépressifs, au décrochage scolaire, à l’abus de substances, à des troubles alimentaires, à de la violence dans les relations intimes ainsi qu’à des idées suicidaires.
Recension
Observatoire des tout-petitsRédaction
Observatoire des tout-petitsRéférences
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