Dans la population générale, les enfants d’âge préscolaire sont particulièrement à risque d’être exposés aux conduites à caractère violent entre conjoints qui surviennent dans la famille.
Tout comme pour les enfants plus âgés, les tout-petits exposés aux conduites à caractère violent entre conjoints sont susceptibles de développer divers troubles internalisés (ex. : dépression, anxiété) et externalisés (troubles de la conduite, agressivité), et ce, peu importe la forme de violence conjugale à laquelle ils sont exposés. Par contre, ils se montrent plus vulnérables au stress post-traumatique que les enfants plus âgés. De plus, il semble que plus l’exposition survient tôt dans la vie de l’enfant, plus les impacts sont importants sur les risques éventuels de décrochage scolaire et d’agressivité dans les relations avec les pairs, la fratrie et les figures d’autorité. Certaines études montrent par ailleurs que la qualité de la relation entre le parent et l’enfant d’âge préscolaire, et particulièrement avec la mère, offre une protection contre les impacts négatifs de l’exposition aux conduites à caractère violent entre conjoints. En retour, l’attachement parent-enfant et les pratiques parentales positives ne sont pas toujours faciles dans les situations de violence conjugale et sont étroitement affectés par les conditions de vie des familles et l’absence de soutien social.