Les enfants d’âge préscolaire sont les plus souvent touchés par les conduites parentales à caractère violent, qu’elles soient mineures ou sévères.
Les risques d’escalade entre la violence mineure et sévère sont aussi élevés; les enfants soumis à des punitions corporelles sont de deux à dix fois plus à risque de subir également de la violence physique sévère, et ce, même en bas âge. De nombreuses études longitudinales ont aussi montré la présence de liens entre les conduites parentales à caractère violent, dont les punitions corporelles, et les problèmes de développement des enfants. Ces conduites sont notamment associées aux comportements agressifs et antisociaux ultérieurs de l’enfant, à une plus faible internalisation des valeurs morales, à des problèmes de santé mentale ainsi qu’à une altération de la qualité de la relation parent-enfant. Bien que les effets de ces pratiques à caractère violent sur le développement des enfants se fassent davantage sentir à l’âge scolaire et à l’adolescence, quelques études montrent que les enfants soumis aux fessées dès l’âge de deux ans sont deux fois plus à risque que ceux non soumis à ces pratiques de développer des problèmes émotionnels et comportementaux à l’âge de quatre ans. En outre, la trajectoire développementale des enfants d’âge préscolaire est étroitement et négativement liée aux difficultés parentales et familiales qui génèrent un stress, souvent elles-mêmes à l’origine des conduites coercitives à leur endroit.