Proportion de mères/pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans présentant des symptômes dépressifs modérés à graves
Définition de l’indicateur
Nombre de mères/pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans qui présentent des symptômes dépressifs modérés à grave au cours de la semaine précédant l'enquête, parmi l'ensemble des mères/pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans.
Notes importantes sur la définition
Ces indicateurs sont obtenus à partir de l’indice relatif aux symptômes de dépression. Ils désignent les mères/pères qui, au cours de la semaine précédant l’enquête ont présenté des symptômes de dépression allant de modérés à graves, tel que mesuré par la version abrégée à 12 items du Center for Epidemiological Studies Depression (CES-D) (Radloff, 1977). La présence de symptômes allant de modérés à graves correspond au décile supérieur de la distribution des mères et des pères.
Données provinciales
Notes graphiques
Certaines données affichent un coefficient de variation entre 15% et 25% (interpréter avec prudence). Télécharger le tableau des données provinciales pour plus d'information.
Source des données
Institut de la statistique du Québec, La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, 2012 et 2018. Les attitudes parentales et les pratiques familiales.
Faits saillants provinciaux
Au Québec en 2018, 11 % des mères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans présentent des symptômes dépressifs modérés à graves, tandis que la proportion est plus faible chez les pères (7 %*). Aucune différence statistiquement significative n'est notée entre ces proportions et celles observées en 2012.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecQuels sont les effets pour les tout-petits?
La dépression chez les mères peut avoir des effets sur leurs responsabilités parentales, le temps qu’elles passent avec leurs enfants et la relation mère-enfant. La dépression des pères aurait également des effets sur le développement des tout-petits, au même titre que celle des mères. En effet, tant chez les mères que chez les pères, les parents dépressifs interagiraient moins avec leurs enfants.
Les enfants dont la mère ou le père souffre de dépression risquent alors davantage de présenter des troubles anxieux, de la dépression, un trouble de l’opposition, de l’agressivité et de la colère. Les tout-petits dont le parent est dépressif sont également plus susceptibles de présenter des difficultés sur le plan du développement socioaffectif.
Chez les familles dont la mère souffre de dépression, il a été démontré que l'implication du père auprès des jeunes enfants pourrait atténuer ces effets négatifs.
La dépression, l’anxiété et la détresse psychologiques sont les symptômes les plus souvent étudiés dans les recherches sur la santé mentale des parents, puisqu’ils sont largement répandus dans la population. Or, il importe de préciser que d’autres troubles de santé mentale peuvent également nuire à l’exercice du rôle parental.
Recension
Observatoire des tout-petitsRédaction
Observatoire des tout-petitsRéférences
FISHER, S.D., et autres. « Longitudinal contribution of maternal and paternal depression to toddler behaviors: Interparental conflict and later depression as mediators », Couple and Family Psychology: Research and Practice, vol. 4, no 2, p. 61–73, 2015.
GLIED, S., et D. OELLERICH. « Two-Generation Programs and Health », The Future of children, vol. 24, no 1, p. 79-97, 2014.
GOODMAN, S.H., et autres. « Maternal depression and child psychopathology: A meta-analytic review », Clinical Child and Family Psychology Review, vol. 14, no 1, p. 1-27, 2011.
MENSAH, F.K., et K.E. KIERNAN. « Parents’ mental health and children’s cognitive and social development », Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology, vol. 45, p. 1023–1035, 2010.
NATSUAKI, M.N., et autres. « Raised by depressed parents: Is it an environmental risk? », Clinical Child and Family Psychology Review; vol. 17, no 4, p. 357-367, 2014.
SOW, M., A. MELANÇON et L. POULIOT. Développement socioaffectif de l’enfant entre 0 et 5 ans et facteurs associés, Institut national de santé publique du Québec, 2022.
VAKRAT, A., Y. APTER-LEVY et R. FELDMAN. « Fathering moderates the effects of maternal depression on the family process », Development and Psychopathology, vol. 30, no 1, p. 27-38, 2018.