Observatoire des tout-petits

Données d’enquête
? Les données d’enquête sont des renseignements recueillis auprès d’un groupe de personnes qui présentent des caractéristiques spécifiques, comme les parents d’enfants de 0 à 5 ans ou les enfants fréquentant la maternelle.

Répartition des naissances selon la scolarité de la mère (dernier niveau réussi)

Mis à jour le 23 février 2016

Définition de l’indicateur

Nombre de naissances selon le dernier niveau de scolarité réussi par la mère parmi les naissances pour lesquelles la scolarité de la mère était connue.

Données provinciales

 
 
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Notes graphiques

Les données des naissances de l'année 2019 sont provisoires.

Source des données

Institut de la statistique du Québec, Registre des événements démographiques.

Faits saillants provinciaux

En 2019, 45 % des naissances sont issues de mères ayant terminé des études universitaires. La part est de 23 % au niveau collégial et de 28 % au niveau secondaire. Environ 5 % des bébés nés en 2019 ont une mère n'ayant pas complété d'études secondaires, soit 10 années de scolarité ou moins. Au cours de la période à l'étude, la part des naissances de mères ayant terminé l'université s'est accrue, tandis qu'elle a diminué à chacun des niveaux de scolarité inférieurs.

Auteur des faits saillants provinciaux

Institut de la statistique du Québec

Notes importantes

Les réponses à la question sur la scolarité de la mère (dernier niveau réussi) doivent parfois faire l'objet d'une recodification à partir d'un nombre d'années de scolarité. C'est le cas, notamment, des femmes ayant été scolarisées à l'extérieur du Québec. Les données ont été regroupées selon le dernier niveau de scolarité réussi de la manière suivante : les femmes s'étant vu attribuer de 0 à 10 années de scolarité sont dans la catégorie Moins que secondaire; les femmes s'étant vu attribuer de 11 à 13 années sont dans la catégorie Secondaire; les femmes s'étant vu attribuer 14 ou 15 années sont dans la catégorie Collégial; les femmes s'étant vu attribuer 16 années et plus sont dans la catégorie Universitaire. Les pourcentages ont été calculés pour les cas où la scolarité de la mère est connue. La part des inconnus a fluctué de 3 % à 9 % de 2007 à 2019. Les répartitions issues de cette variable doivent être interprétées avec une certaine prudence.

Quels sont les effets pour les tout-petits?

Selon l’EQPPEM, la proportion d’enfants vulnérables dans au moins un domaine de développement diminue à mesure que le niveau de scolarité des parents augmente.

Par exemple, le niveau de scolarité de la mère serait associé à la santé physique et au développement cognitif et langagier de ses enfants. Plus le niveau d’éducation de la mère est élevé, plus les enfants se rapprochent des normes définies par l’Organisation mondiale de la santé, en matière de poids et de grandeur. Les enfants de milieux défavorisés nés de mères qui ont poursuivi leurs études après leur naissance présentent de meilleures habiletés cognitives et de meilleurs résultats scolaires en mathématique et en langue. Ils montrent aussi une amélioration sur le plan des habiletés langagières. Une scolarité plus élevée de la mère lui permettrait de stimuler plus adéquatement son enfant et de l’exposer à de meilleurs outils pédagogiques favorisant ainsi son développement cognitif. Ce serait notamment l'amélioration des conditions de vie, associée au retour aux études chez la mère, qui contribuerait à l’acquisition de meilleures  habiletés langagières chez l’enfant. Les bénéfices socioéconomiques engendrés par un niveau plus élevé de scolarité constitueraient un atout non négligeable pour le développement et le bien-être du jeune enfant. Ces impacts  sur le développement et le bien-être de l’enfant seraient plus marqués dans le cas où la mère a mis fin à ses études rapidement dans son parcours académique et effectue un retour aux études.

Recension

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)

Rédaction

Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) et Observatoire des tout-petits

Références

Harding, J. F. (2015). Increases in Maternal Education and Low-Income Children’s Cognitive and Behavioral Outcomes. Developmental Psychology, 51(5), 583–599.

Lakshman, R., Zhang, J., Koch, F. S., Marcus et C., Ludvigsson, J. (2013). Higher maternal education is associated with favourable growth of young children in different countries. Journal of Epidemiology, 67(7), 595–602.

Magnuson, K. A., Sexton, H. R., et Davis-Kean, P. E. (2009). Increases in Maternal Education and Young Children’s Language Skills. Merrill-Palmer Quarterly: Journal of Developmental Psychology, 55(3), 319–350.