Proportion de naissances issues de mères dont la langue d'usage à la maison n'est ni le français ni l'anglais
Définition de l’indicateur
Proportion de naissances issues de mères dont la langue d'usage à la maison n’est ni le français ni l'anglais : naissances dont la mère déclare utiliser seulement une langue autre que le français ou l'anglais à la maison, parmi l'ensemble des naissances dont la langue d'usage à la maison est connue.
Données provinciales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Registre des événements démographiques.
Faits saillants provinciaux
Pendant la période 2016-2018, 8,4% des bébés québécois sont nés d'une mère dont la langue d'usage à la maison n'est ni le français, ni l'anglais.
Auteur des faits saillants provinciaux
Observatoire des tout-petitsDonnées régionales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, Registre des événements démographiques.
Faits saillants régionaux
Quatre régions se démarquent avec des proportions plus élevées de naissances dont la langue d'usage à la maison n'est ni le français ni l'anglais. Le Nord-du-Québec est la région qui affiche, de loin, la part la plus élevée. Laval, Montréal et, dans une moindre mesure, la Côte-Nord présentent également des proportions marquées. À Laval et Montréal, les proportions observées s'expliquent presque exclusivement par des naissances dont la langue d'usage à la maison est une langue immigrante. Dans le cas du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord, c'est avant tout le fait de langues autochtones.
Auteur des faits saillants régionaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
Les données présentées correspondent à la moyenne des trois plus récentes années de données définitives.
Les données pour la région de l'Outaouais ne sont pas disponibles en raison d'un possible biais lié au niveau particulièrement élevé de valeurs inconnues.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Grandir dans un environnement multilingue est une richesse et une source de stimulation cognitive importante qui pourrait avoir des effets positifs à long terme.
Toutefois, les bénéfices du multilinguisme ne sont pas toujours apparents à court terme. À titre d’exemple, selon l’Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022, les enfants de maternelle dont le français n'est pas la langue parlée le plus souvent à la maison et qui sont scolarisés en français sont plus susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de développement.
Par ailleurs, toujours selon cette enquête, les enfants de maternelle dont l’anglais est la langue parlée le plus à la maison (avec ou sans autres langues, à l’exception du français) sont également plus susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de développement, ainsi que dans le domaine des habiletés de communications et des connaissances générales.
La fréquentation de services de garde éducatifs pourrait contribuer à exposer les tout-petits au français avant leur entrée à l’école, ce qui faciliterait cette transition pour les enfants multilingues et favoriserait leur réussite à long terme.
Recension
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfantsRédaction
Observatoire pour l'éducation et la santé des enfants et Observatoire des tout-petitsRéférences
AUGER, A., et A. GROLEAU. Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2022. Rapport statistique. Tome 2 – Mieux comprendre la vulnérabilité des enfants de maternelle 5 ans : les facteurs associés, Institut de la statistique du Québec, 2023.
DESROSIERS, Hélène, Virginie NANHOU et Luc BELLEAU. L’adaptation psychosociale et scolaire des jeunes lors du passage au secondaire, Institut de la statistique du Québec, vol. 8, fascicule 2, 2016.