Proportion de mères/pères d'enfants âgés de 5 ans ou moins qui croient que la fessée est une méthode efficace pour éduquer un enfant
Définition de l’indicateur
Nombre de mères/pères d’enfants âgés de 5 ans ou moins qui croient que la fessée est une méthode efficace pour éduquer un enfant parmi l’ensemble des mères/pères d’enfants âgés de 5 ans ou moins.
Notes importantes sur la définition
Il s'agit des enfants de 0 à 5 ans en 2004 et de 6 mois à 5 ans en 2012 et en 2018.
Étant donné que les enfants âgés de moins de 6 mois sont exclus de la population visée dans les éditions de 2012 et de 2018 de l’enquête, des vérifications ont été effectuées et les résultats des comparaisons ne sont pas affectés par le changement de couverture.
Données provinciales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, 2004, 2012 et 2018.
Faits saillants provinciaux
La proportion de mères d'enfants âgés de 5 ans ou moins qui croient que la fessée est une méthode efficace pour éduquer un enfant a diminué en 2018 en comparaison du taux observé en 2004 (3,6 % c. 14 %)*. Un constat similaire est fait chez les pères (5 % c. 18 %). En 2004 comme en 2018, on n’observe pas de différence statistiquement significative entre les proportions de mères et de pères qui sont en faveur d’une telle loi, tandis que les mères étaient moins nombreuses à y être favorables que les pères en 2012 (5 % c. 12 %). C’est la majorité des mères et des pères d'enfants âgés de 5 ans ou moins qui ne croient pas que la fessée est une méthode efficace pour éduquer un enfant**.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
*Données des catégories « Fortement d'accord » et « Plutôt d'accord » regroupées.
**Données des catégories « Plutôt en désaccord » et « Fortement en désaccord » regroupées.
En raison de la taille réduite de l’échantillon des mères d’enfants âgés de 5 ans ou moins et surtout de celui des pères d’enfants de ce groupe d’âge, il est possible que certaines estimations aient un coefficient de variation (CV) élevé (plus de 15 %) et, de ce fait, qu’elles soient moins précises. Cela signifie aussi que les tests statistiques pourraient être moins puissants et ne permettent pas de déceler de différence significative alors qu’en réalité, il y en a. Ainsi, lorsque le coefficient de variation est élevé, il faut user de prudence dans l’interprétation des données.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Les attitudes parentales à l’égard de la discipline physique incluent trois dimensions interreliées, de nature cognitive, émotive et comportementale.
Ainsi, la manière dont les parents se représentent les punitions corporelles comme méthodes disciplinaires est fortement empreinte d’émotions liées à leurs expériences passées, ce qui en retour oriente leurs actions. À cet effet, les études montrent que les parents ayant vécu des punitions corporelles dans l’enfance sont plus susceptibles d’adopter des attitudes favorables à l’égard de ces stratégies et sont, en retour, plus nombreux à y recourir dans l’éducation de leurs enfants; les tout-petits étant particulièrement à risque d’en être victimes. Les attitudes d’attribution jouent également un rôle central dans l’explication des conduites de punitions corporelles; par exemple, les parents ayant tendance à justifier le recours aux punitions corporelles en attribuant le blâme à l’enfant ou à la situation sont plus à risque d’y recourir. Alors que l’influence des attitudes parentales face à la punition corporelle sur le développement des enfants est plus distale, et généralement évaluée par le biais de leurs conduites disciplinaires, les attitudes parentales attributives ont fait l’objet de plusieurs études qui ont montré leur rôle sur les attributions hostiles et les troubles externalisés chez le jeune enfant.
Recension
Chaire de recherche du Canada sur la violence faite aux enfantsRédaction
Chaire de recherche du Canada sur la violence faite aux enfantsRéférences
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