Proportion de mères/pères d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans qui ont une attitude favorable à l’égard de la punition corporelle envers les enfants
Définition de l’indicateur
Nombre de mères/pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans qui ont une attitude favorable à l'égard de la punition corporelle envers les enfants parmi l'ensemble des mères/pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans.
Notes importantes sur la définition
On considère qu'une mère ou un père a une attitude favorable à l’égard de la punition corporelle envers les enfants lorsqu'il ou elle a une attitude favorable à l'égard d'au moins un des quatre énoncés suivants :
1. "Il devrait y avoir une loi qui permette aux parents d'employer la force pour corriger un enfant".
2. "Les parents qui donnent des tapes à leurs enfants ont raison de le faire".
3. "Certains enfants ont besoin qu'on leur donne des tapes pour apprendre à bien se conduire".
4. "La fessée est une méthode efficace pour éduquer un enfant".
Données provinciales
Source des données
Institut de la statistique du Québec, La violence familiale dans la vie des enfants du Québec, 2018.
Faits saillants provinciaux
En 2018, environ 14 % des mères et 17 % des pères d'enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont une attitude favorable face à la punition corporelle. Les proportions de mères et de pères ayant une attitude favorable face à la punition corporelle ne sont pas statistiquement différentes. Les parents du Québec sont en majorité défavorables à la punition corporelle.
Auteur des faits saillants provinciaux
Institut de la statistique du QuébecNotes importantes
En raison de la taille réduite de l’échantillon des mères d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans et surtout de celui des pères d’enfants de ce groupe d’âge, il est possible que certaines estimations aient un coefficient de variation (CV) élevé (plus de 15 %) et, de ce fait, qu’elles soient moins précises. Cela signifie aussi que les tests statistiques pourraient être moins puissants et ne permettent pas de déceler de différence significative alors qu’en réalité, il y en a. Ainsi, lorsque le coefficient de variation est élevé, il faut user de prudence dans l’interprétation des données.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Les attitudes parentales à l’égard de la discipline physique incluent trois dimensions interreliées, de nature cognitive, émotive et comportementale.
Ainsi, la manière dont les parents se représentent les punitions corporelles comme méthodes disciplinaires est fortement empreinte d’émotions liées à leurs expériences passées, ce qui en retour oriente leurs actions. À cet effet, les études montrent que les parents ayant vécu des punitions corporelles dans l’enfance sont plus susceptibles d’adopter des attitudes favorables à l’égard de ces stratégies et sont, en retour, plus nombreux à y recourir dans l’éducation de leurs enfants; les tout-petits étant particulièrement à risque d’en être victimes. Les attitudes d’attribution jouent également un rôle central dans l’explication des conduites de punitions corporelles; par exemple, les parents ayant tendance à justifier le recours aux punitions corporelles en attribuant le blâme à l’enfant ou à la situation sont plus à risque d’y recourir. Alors que l’influence des attitudes parentales face à la punition corporelle sur le développement des enfants est plus distale, et généralement évaluée par le biais de leurs conduites disciplinaires, les attitudes parentales attributives ont fait l’objet de plusieurs études qui ont montré leur rôle sur les attributions hostiles et les troubles externalisés chez le jeune enfant.
Recension
Chaire de recherche du Canada sur la violence faite aux enfantsRédaction
Chaire de recherche du Canada sur la violence faite aux enfantsRéférences
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