Prévalence des troubles anxio-dépressifs chez les enfants de 1 à 5 ans
Définition de l’indicateur
Nombre de cas identifiés de troubles anxio-dépressifs chez les enfants de 1 à 5 ans pour une année financière donnée, exprimé en pourcentage.
Notes importantes sur la définition
Âge des enfants : Il s'agit des enfants âgés de 1 à 5 ans au 1er octobre, soit au milieu de l'année financière (1er avril au 31 mars).
Les principaux troubles anxio-dépressifs touchant les tout-petits sont la phobie sociale, l'anxiété de séparation, l'anxiété généralisée et la dépression.
Un enfant est considéré comme étant atteint d'un trouble mental de type anxio-dépressif au cours d'une année (1er avril au 31 mars) s'il satisfait à l'un ou l'autre des critères suivants, soit :
- avoir un diagnostic principal d'un trouble anxio-dépressif inscrit au fichier MED-ÉCHO au cours de l’année; ou
- avoir un diagnostic d'un trouble anxio-dépressif au fichier des services médicaux rémunérés à l’acte au cours de l’année.
Pour être considéré comme étant atteint d’un trouble anxio-dépressif, l’individu doit répondre à un des critères de la définition de cas chaque année.
Une limite des systèmes de surveillance des maladies chroniques comme le SISMACQ est qu’ils mesurent la prévalence des maladies traitées par les services de santé et dont l’état a été diagnostiqué par un médecin, pas nécessairement la prévalence de la maladie dans la population. Par exemple, des enfants avec troubles anxio-dépressifs peuvent être traitées par des psychologues en cabinet privé, dans les écoles ou en CLSC. Cependant, le SISMACQ ne contient pas ces données et ne peut pas les rapporter. La prévalence des troubles anxio-dépressifs par le SISMACQ est ainsi sous-estimée.
Bien que les données administratives sous-estiment probablement la prévalence des troubles anxio-dépressifs, ces données ont tout de même l’utilité d’identifier les tendances temporelles des cas diagnostiqués.
Données provinciales
Notes graphiques
La modernisation du système de facturation de la RAMQ réalisée en 2016 a donné lieu à la sous-estimation de la prévalence des troubles anxio-dépressifs à partir de l’année financière 2017-2018. À partir de cette année, la prévalence estimée des troubles anxio-dépressifs reflète davantage l’utilisation des services de santé associés à la maladie. Ainsi, à partir de 2017-2018, les données ne sont pas comparables à celles des années précédentes.
Source des données
Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), actualisation découpage territorial version M34-2024. Rapport de l'onglet Plan national de surveillance produit par l'Infocentre de santé publique à l'Institut national de santé publique du Québec. Compilation spéciale.
Faits saillants provinciaux
Au Québec, en 2023-2024, 1 555 enfants âgés de 1 à 5 ans étaient atteints de troubles anxio-dépressifs, ce qui correspond à une prévalence de 0,35 % dans la population de ce groupe d'âge.
Auteur des faits saillants provinciaux
Observatoire des tout-petits, validé par l'Institut national de santé publique du QuébecNotes importantes
En raison de la pandémie de COVID-19, les données des années financières 2020-2021 et 2021-2022 peuvent présenter certaines limites et, par conséquent, doivent être interprétées avec prudence et contextualisées.
Quels sont les effets pour les tout-petits?
Les problèmes de santé mentale sont plus fréquents que l’on croit chez les tout-petits.
Or, il est difficile d’estimer le nombre d’enfants de 0 à 5 ans qui vivent avec un problème de santé mentale. En effet, ces derniers sont difficiles à détecter chez les tout-petits et peuvent évoluer différemment d’un enfant à l’autre. Les professionnels préfèrent donc suivre attentivement l’évolution de la situation avant de poser un diagnostic.
Les tout-petits peuvent par exemple souffrir de dépression. En effet, même si elle est plutôt rare chez les enfants de moins de 5 ans, la dépression peut survenir dès l’âge de 3 ans. Les enfants qui ont des antécédents familiaux de dépression sont plus à risque d’en faire une. Les tout-petits qui ont des difficultés en ce qui a trait à l’autocontrôle et à l’attachement sont aussi plus à risque de souffrir de dépression.
Recension
Observatoire des tout-petitsRédaction
Observatoire des tout-petitsRéférences
DOUGHERTY, L. R., et autres. « Advances and Directions in Preschool Mental Health Research », Child development perspectives, vol. 9, no 1, p. 14-19, 2015.
GIANNAKOPOULOS, G., et autres. « Early childhood educators’ perceptions of preschoolers' mental health problems: a qualitative analysis », Annals of General Psychiatry, vol. 13, no 1, 2014.
LUBY, J. L., et autres. « A Randomized Controlled Trial of Parent-Child Psychotherapy Targeting Emotion Development for Early Childhood Depression », The American Journal of Psychiatry, vol. 75, no 11, p. 1102-1110, 2018.