Les tout-petits pourraient être plus vulnérables à la maltraitance que les enfants plus vieux puisqu’ils sont moins exposés au regard extérieur. En effet, ils se retrouvent parfois isolés à la maison contrairement aux enfants plus âgés qui fréquentent une école.
« Les parents ne demandent pas la lune. Ils sont prêts à faire de nombreux sacrifices pour donner toutes les chances à leur enfant de s'épanouir. Tout ce qu'ils souhaitent, c'est qu'il y ait une porte où cogner lorsque les choses ne se passent pas selon le scénario idéal. Et qu'il y ait quelqu'un de l'autre côté qui ouvre cette porte. »
Marie Rhéaume et Raymond Villeneuve
Directrice générale et Président, Réseau pour un Québec Famille Lire la lettre ouverte
Maltraitance
« On ne peut pas compter uniquement sur les DPJ pour régler les problèmes de maltraitance des enfants, au Québec; il faut agir par prévention. Cela veut dire aussi que tout le monde doit travailler ensemble : le CLSC, les groupes communautaires, les milieux de garde. Il faut cesser de travailler en silo. »
« La période périnatale est celle où les parents apprennent à devenir parents ; il s’agit du meilleur moment pour les accompagner dans l’acquisition de bonnes habiletés parentales, les sensibiliser aux besoins de leur bébé pour qu’il se développe bien et les mettre en lien avec les services communautaires qui pourront continuer à les soutenir tout au long de leur parcours parental. »
« La Fondation Lucie et André Chagnon salue le travail de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. [...] Nous nous réjouissons que le rapport déposé par la Commission insiste sur la prévention et en fasse un projet de société. [...] La prévention de la maltraitance passe aussi par la prévention de la pauvreté et la réduction des inégalités. »
« Le rapport porte une attention particulière à la prévention de situations de maltraitance et souligne l'importance que les ressources oeuvrant en protection de la jeunesse aient l'expertise de pointe requise pour intervenir auprès de familles et d'enfants vivant des problématiques complexes. »
Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec
« Le gouvernement a aussi promis de réformer en profondeur la Loi sur la protection de la jeunesse à l’automne afin de répondre aux recommandations du rapport. «Quand je dis réforme, ce n’est pas anodin. C’est en profondeur que l’on doit revoir la loi, ainsi que le rôle et le fonctionnement des DPJ. »
« Les recommandations de la Commission, bien que louables, ne lèvent malheureusement pas [l'ambiguïté liée à la dualité d'objectifs qu'entretient la Loi sur la protection de la jeunesse actuelle]. Alors que l’enfant est la personne la plus vulnérable dans les circonstances, [la Commission] ne prend pas partie clairement et sans équivoque en sa faveur. »
« À travers différentes recommandations – implanter l’avis de grossesse, rétablir les conditions d’efficacité des services intégrés en périnatalité et en petite enfance (SIPPE) et mieux financer les organismes communautaires, la Commission nous invite à emprunter ce chemin prouvé efficace pour réduire les inégalités. Il en sera tout autant de la prévention de la maltraitance. »
« Dans le cadre du dépôt du rapport de la commission Laurent et dans le contexte extrêmement préoccupant de l’augmentation actuelle des cas de violence conjugale rapportés, il importe plus que jamais de réitérer l’importance d’agir tôt en appuyant nos actions sur les meilleures recherches disponibles tout en finançant d’autres recherches pour améliorer les connaissances et les pratiques. »
Isabelle Vinet et 3 cosignataires
Directrice exécutive de l’encyclopédie sur le développement des jeunes enfants Briser le cycle de la violence
Maltraitance
« Il est indispensable, selon la Fédération, que tous les enfants du Québec, particulièrement les enfants en situation de vulnérabilité ou ayant des besoins particuliers, aient accès à un service éducatif à la petite enfance de qualité, régi et subventionné. Selon elle, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour y garantir l'inclusion de 100% des enfants vulnérables pour les protéger et pour leur permettre de développer leur plein potentiel, malgré leur contexte de vie. »
Fédération des intervenants en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ)
« Ce qu’on souhaite le plus possible, c’est de prévenir les situations de maltraitance en resserrant le tissu social autour des familles. [...] Dans le contexte actuel, ça sera encore plus important de penser aux conditions de vie des familles sur lesquelles la pandémie a eu des répercussions, parce que ça augmente les risques. »
« En tant que chercheurs et professionnels de la recherche en protection de la jeunesse, nous souhaitons ici mettre en lumière un enjeu inhérent à plusieurs recommandACTIONS du rapport Laurent et qui constitue, à notre avis, une condition essentielle à la réalisation et au suivi de plusieurs autres recommandACTIONS : l’importance de disposer de données fiables et pertinentes sur le portrait des enfants suivis par la DPJ et leurs trajectoires dans les services publics, afin d’améliorer en continu la réponse à leurs besoins. »
Sonia Hélie, Sophie Tremblay-Hébert, Vanessa Lecompte, Elisabeth Lesieux, Pascal Jobin et Véronique Noel
chercheurs et collaborateurs de l’équipe de recherche de l’Institut universitaire jeunes en difficulté Il faut des données fiables sur les enfants suivis par la DPJ
Maltraitance
« Les consultations de la commission, indépendante et non partisane, que vous avez instaurée, ont réuni une grande diversité d’acteurs œuvrant pour le mieux-être de la jeunesse. Les solutions proposées, par les 12 commissaires, ont été décortiquées, réfléchies et analysées. Elles doivent maintenant être appliquées, sans compromis. Cette application doit être viable et véritable, pour la sécurité et le développement des enfants. Le contraire serait un non-sens. »
« En raison de leur flexibilité, les haltes-garderies communautaires sont aussi fréquemment sollicitées pour recevoir les enfants à risque référés par les CISSS/CIUSSS ou même directement par la DPJ, et en ce sens ont développé une expertise de pointe pour intervenir auprès des enfants vulnérables. Les haltes-garderies communautaires se distinguent aussi par leur approche parent, qui vise non seulement à répondre directement aux besoins de l’enfant mais aussi à tenir compte de son environnement familial et à renforcer la capacité d’agir des parents. Elles sont donc un partenaire de choix pour rehausser la prévention. »
Association des haltes-garderies communautaires du Québec
« Agir ENSEMBLE implique que toutes les personnes qui font partie de l’entourage des enfants veillent sur eux et que des gestes concrets soient posés pour leur permettre d’évoluer dans un environnement sain, propice à leur développement et à leur sécurité. »
« Maintenant, nous sommes à une période charnière pour la protection de la jeunesse et sa réforme. N'oublions pas que nous faisons également face à une période particulière en raison de la pandémie. Les défis sont grands. Il faut redoubler de vigilance pour le bien-être de nos enfants. »
Lionel Carmant
Ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux
Maltraitance
« Combien d’enfants devrons-nous encore pleurer, combien d’enfants allons-nous laisser être victimes de maltraitance, victimes de notre tendance à banaliser l’inacceptable? Quand notre système de protection, au-delà des mots, prendra-t-il le parti des enfants et de leurs droits? »
« Toute la société sera gagnante lorsque tous les enfants et les jeunes seront traités avec bienveillance partout et en tout temps, quels que soient la couleur de leur peau, leur orientation sexuelle, leur milieu de vie ou les difficultés qu’eux-mêmes ou leur famille traversent »
« La meilleure façon d’améliorer la protection de la jeunesse, c’est de faire en sorte que les enfants n’aient pas besoin de s’y rendre. La prévention est au cœur des préoccupations de l’ensemble des commissaires. Si un jour on pouvait diminuer de moitié les signalements retenus parce que la famille et l’enfant ont été soutenus au moment où une fragilité a été détectée, je pense qu’on pourrait éviter des passages à la protection de la jeunesse et beaucoup de parcours du combattant. »
André Lebon
Vice-président de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse Face à face André Lebon
Maltraitance
« Il nous faut revenir à des portes d’entrée sociales. Cet accueil social doit se déployer dans tous les services où se trouvent les jeunes et les familles afin de permettre la détection et la prise en charge rapides des problèmes sociaux. »
Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec
« Québec obtiendra bientôt de la commission présidée par Régine Laurent un plan d’action détaillé pour mieux protéger nos enfants. Nommer un ange gardien [pour les enfants vulnérables] serait aussi une excellente façon de venir à bout des obstacles qui, forcément, se dresseront sur le chemin des espoirs de changement. »
« Pour trouver des solutions, il faut d’abord reconnaître collectivement qu’il y a un problème. Je crois sincèrement [...] que lorsqu’il s’agit de protéger nos enfants, le Sénat a lui aussi un rôle à jouer, un rôle que je nous invite tous à jouer. »
« Le temps est venu, plus que jamais, de donner une véritable voix forte aux enfants parmi les plus vulnérables de notre société. Cette fois, selon moi, cela passe par la création d’une personne investie de cette responsabilité au plan national, un directeur national de protection de la jeunesse. »
« Diminuer le stress familial en préconisant l'accès à des logements abordables, des mesures de soutien économique aux familles défavorisées, a assurément des effets préventifs contre la maltraitance. »
Fannie Dagenais
Directrice de l'Observatoire des tout-petits de 2015 à 2023 Lire l'entrevue
Maltraitance
« [...] c'est un enjeu systémique. Parce que le filet de sécurité sociale que représente la protection de la jeunesse, c'est une chose. Mais dans toutes les situations qu'on a vues, incluant la petite fille de Granby, il y a l'école, les services sociaux de périnatalité, tout ce qui a été fait depuis le début, ou pas, ou mal fait. »
André Lebon
Vice-président, Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse Lire l'entrevue
Maltraitance
« On a souvent tendance à penser que la maltraitance, c’est d’abord une responsabilité individuelle. […] De façon générale, on sait que les conditions de vie des parents ont une influence, et c’est pourquoi ce n’est pas que l’affaire des DPJ : on peut agir collectivement pour prévenir les situations de maltraitance. »
Fannie Dagenais
Directrice de l'Observatoire des tout-petits de 2015 à 2023 Écoutez l'entrevue
Maltraitance
« Serions-nous prêts à renoncer, le temps de redresser nos services et programmes envers ces enfants, à nos priorités habituelles d’urgence en santé pour réclamer de meilleures urgences sociales ? »
Camil Bouchard
Professeur retraité de psychologie communautaire de l’UQAM et auteur d’Un Québec fou de ses enfants Lire la lettre d'opinion
Maltraitance
« En 2018, au Québec, près de 35 000 enfants ont été pris en charge par la DPJ. Si une maladie physique atteignait une aussi grande proportion d’enfants, on injecterait des millions pour trouver des traitements efficaces, vous ne pensez pas ? »
Marie-Hélène Gagné
Professeure titulaire à l’école de psychologie de l’Université Laval Lire l'article
Maltraitance
« Le développement de notre capital humain passe non seulement par le recours à l'immigration, sur lequel nos dirigeants d'entreprises ont beaucoup insisté ces dernières années, mais aussi sur la réalisation à long terme du plein potentiel de nos enfants. Et les résultats de ce rapport scientifique sur la maltraitance montrent que nous avons encore beaucoup de croûtes à manger dans ce dernier domaine. »
« J’ai tellement souvent répété durant mes années d’intervention que le meilleur parent n’est pas celui qui réussit à répondre à tous les besoins de son enfant, mais bien celui qui, au besoin, est capable d’aller chercher de l’aide quand il se sent dépassé. »
Solène Bourque
Psychoéducatrice et auteure Lire le billet
Maltraitance
« Le Québec en sait assez pour agir dès maintenant dans le but de prévenir la maltraitance des jeunes enfants. »
Marie-Hélène Gagné
Titulaire de la Chaire de partenariat en prévention de la maltraitance Lire le billet
Maltraitance
« Mon souhait, c'est que les familles puissent disposer de services et d'une réponse à leurs besoins au moment où elles en expriment le besoin. Qu'elles sachent qu'elles peuvent compter sur les services qu'elles vont trouver. »
Marie Rhéaume
Directrice générale, Réseau pour un Québec Famille Écouter la vidéo
Maltraitance
« On ne veut pas que cette campagne se limite à une première page dans les journaux. Demandons-nous plutôt de combien voulons-nous réduire ces chiffres dans dix ans, quel objectif national nous donnons-nous et quels sont les moyens pour y arriver. »
Camil Bouchard
Consultant, professeur-chercheur, UQAM Écouter la vidéo
Maltraitance
« L’isolement social est plus frappant qu’avant. Les parents perdent pied quand il y a trop de pression. Trop de pauvreté. Trop de précarité. Il faut offrir du soutien à ceux qui en ont besoin plutôt que de les regarder et de les juger. »
Michelle Dionne
Directrice de la Protection de la Jeunesse, Montréal Lire l’article
Maltraitance
« Nous interpellons les Québécois de tous les secteurs de la société à se mobiliser. Ensemble, agissons pour assurer le bien-être des tout-petits et permettre à chacun d’eux de rêver, de réaliser son plein potentiel et de dessiner le monde de demain. »
24 signataires du milieu des affaires, de la petite enfance, de l’éducation, de la santé ainsi que du monde communautaire et municipal Lire la lettre ouverte
Maltraitance
« Rappelons-nous, nous appartenons à une collectivité : nous avons tous le devoir de mettre en place des structures pour que cette situation inacceptable cesse, maintenant. N’oublions pas, le village, c’est nous ! »
Julie Philippon
Auteure, blogueuse, conférencière Lire le billet
Maltraitance
« Et c'est là que se trouve aussi notre responsabilité collective. Le plus souvent, nous vivons dans notre bulle sans voir la détresse qui sévit juste là, sous notre nez, chez le voisin. En ouvrant un peu plus les yeux à ce qui se passe autour de nous, qui sait si on ne préviendra pas d'autres drames. »
« Les parents ne demandent pas la lune. Ils sont prêts à faire de nombreux sacrifices pour donner toutes les chances à leur enfant de s'épanouir. Tout ce qu'ils souhaitent, c'est qu'il y ait une porte où cogner lorsque les choses ne se passent pas selon le scénario idéal. Et qu'il y ait quelqu'un de l'autre côté qui ouvre cette porte. »
Marie Rhéaume et Raymond Villeneuve
Directrice générale et Président, Réseau pour un Québec Famille Lire la lettre ouverte
Maltraitance
« On ne peut pas compter uniquement sur les DPJ pour régler les problèmes de maltraitance des enfants, au Québec; il faut agir par prévention. Cela veut dire aussi que tout le monde doit travailler ensemble : le CLSC, les groupes communautaires, les milieux de garde. Il faut cesser de travailler en silo. »
La maltraitance à l’endroit des enfants inclut toute forme de négligence ou d’abus pouvant avoir des conséquences sur la sécurité, le développement ou l’intégrité physique ou psychologique d’un enfant. Il peut s’agir autant de l’absence de réponse à ses besoins que d’actes dirigés contre lui.
Au Québec, les situations de maltraitance visées par la Loi sur la protection de la jeunesse englobent l’abandon, la négligence, les mauvais traitements psychologiques, les abus sexuels et les abus physiques.
Pourquoi faut-il s’en préoccuper?
Les impacts de la maltraitance sont plus importants chez les jeunes enfants en raison de leur plus grande vulnérabilité et de leur dépendance à l’égard des adultes pour les soins quotidiens et la réponse à leurs besoins de base.
Que nous apprennent les enquêtes menées auprès des familles?
Les enquêtes menées auprès des familles nous renseignent sur les conduites parentales à caractère violent. Même si ce ne sont pas toutes ces conduites qui portent atteinte à l’intégrité physique ou psychologique de l’enfant, elles peuvent affecter son développement. Elles augmentent aussi le risque de maltraitance à son égard.
En 2012, quelle proportion d’enfants de 0 à 5 ans a été victime…
de violence physique sévère au moins une fois dans la dernière année?
4,3 %
de violence physique mineure de façon répétée (3 fois ou plus) dans la dernière année
16,9 %
d’agressions psychologiques répétées (3 fois ou plus) dans la dernière année?
Certaines mesures existent déjà au Québec et devraient être préservées. Cependant, leur application n’est pas toujours optimale et pourrait être améliorée.