Les enfants ont-ils tous
des chances égales à leur
entrée à l'école?
Au Québec, 1 enfant sur 4 est vulnérable dans au moins un domaine de son développement. Cette proportion atteint 1 sur 3 dans les milieux les plus défavorisés et 1 sur 5 dans les milieux les plus favorisés. Comment pouvons-nous agir collectivement et dès la naissance, pour offrir aux enfants québécois des chances égales de réussite?
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« Chaque enfant devrait avoir accès à des services de garde éducatifs de qualité, tant pour stimuler le développement des enfants que pour assurer l’égalité des chances. »Fannie Dagenais
Directrice de l'Observatoire des tout-petits
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« Il est indéniable que c'est une bonne nouvelle pour les familles et la société québécoise. Les CPE et les fonctionnaires du ministère de la Famille auront maintenant une agilité et une latitude qui faisaient défaut depuis trop longtemps. »Geneviève Bélisle
directrice générale de l'AQCPE.
Processus de développement des CPE - Des correctifs attendus et bienvenus
« Les municipalités jouent un rôle essentiel pour soutenir et encadrer le développement de services de garde éducatifs de qualité sur leur territoire. Elles disposent de pouvoirs et de compétences leur permettant d’agir sur le développement de places, dans une perspective concertée d’aménagement et d’occupation durable et dynamique du territoire. »Doreen Assad
mairesse de Brossard, présidente d’Espace MUNI
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« Dans le contexte de pandémie, il me semble important de tout faire pour travailler à diminuer les écarts et les inégalités existants, et cela commence dès la petite enfance. Pour les enfants des demandeurs d'asile, avoir accès à une garderie représente non seulement un filet de protection important, mais l'opportunité d'être stimulés, de socialiser et, ultimement, de bien se développer. »Vanessa O'Connor Louis-Seize
Travailleuse sociale et périnatalité et petite enfance
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« Ce rapport propose d’intéressantes pistes d’actions, dont plusieurs sont déjà en marche depuis plus d’un an. C’est un coffre à outils qui saura appuyer mes actions en cours de mandat. Pour cela, la collaboration des tous les professionnels de la petite enfance du Québec sera nécessaire afin que chaque tout-petit développe son plein potentiel. »Mathieu Lacombe
ministre de la Famille
Entrevue à Le Québec matin, LCN
« Il faut aller chercher les familles défavorisées, le rapport le démontre bien. En ce moment, on travaille en silos et on attend que les parents des milieux défavorisés viennent. Mais les parents ne viennent pas! Il faut aller les chercher, qu’ils comprennent ce qu’on est capables de faire pour eux. On n’est pas là pour les remplacer, on est là pour les accompagner et les soutenir dans le développement de leur enfant. »Valérie Grenon
Présidente de la Fédération des intervenants en petite enfance du Québec
Services de garde: aussi du temps et de l’écoute, Quotidien Le Soleil
« Nous devons nous mobiliser collectivement pour que chaque tout-petit puisse développer son plein potentiel. Il importe d’agir tôt, dès la grossesse et jusqu’à la maternelle, de façon concertée, partout au Québec. »Mathieu Lacombe
ministre de la Famille
Communiqué annonçant le dépôt du rapport du comité-conseil Agir pour que chaque tout-petit développe son plein potentiel
« Les experts et la science ont démontré de manière non équivoque que nombre des difficultés rencontrées lors du parcours scolaire peuvent être détectées entre les murs d'une garderie, d'un CPE, d'une prématernelle. Retard moteur, difficultés de concentration, capacités — ou incapacités — langagières, troubles de comportement: autant d'indices semés çà et là qui peuvent, dès l'âge le plus tendre, fournir un avant-goût des embûches du futur. »Marie-Andrée Chouinard
Rédactrice en chef, Le Devoir
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« Dans le cadre d’un projet de société en éducation, il importe de mettre tout en place pour que, dès la naissance, on puisse offrir aux tout-petits un milieu de vie où ils ont toutes les chances de devenir des citoyens aptes à partager avec les autres membres de la société ce qu’ils ont reçu. »Micheline Lalonde Graton
Sociologue
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« L’éducation à la petite enfance constitue le premier maillon de la réussite éducative. Elle devrait être une priorité pour la société. Les recherches internationales sont unanimes : un enfant qui arrive bien préparé à l’école a plus de chances de persévérer à l’école, d’obtenir un diplôme et de devenir un citoyen productif. »André Lebon
Président de l'ex-Commission sur l'éducation à la petite enfance
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« Souvenons-nous que les interventions précoces pour inciter au développement des enfants favorisent leur réussite tout au long de leur cheminement scolaire. Il faut s’en préoccuper avant même que les enfants mettent les pieds à l’école. Qui dit réussite éducative dit services de garde éducatifs de qualité. Ça aussi, ça doit à tout prix faire partie du débat. »Alexandre Sirois
Éditorialiste, La Presse
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« Nous devons nous mobiliser, gouvernement, forces vives et membres de la société civile, et oeuvrer ensemble à créer des conditions favorables au bon développement de nos tout-petits. »Monsef Derraji
PDG, Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec
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« Valoriser la profession et offrir des conditions d'exercice avantageuses permettraient de retenir les éducatrice et éducateurs déjà en poste et susciteraient plus d'intérêt pour ce domaine chez les jeunes. »Catherine Gallien
Présidente de l’Association québécoise des éducatrices et éducateurs de la petite enfance
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« Il importe ensuite de s’assurer de soutenir adéquatement tous ces services afin qu’ils puissent améliorer leur niveau de qualité, en ajustant les exigences de formation et en injectant des ressources financières suffisantes. »Nathalie Bigras
Directrice scientifique, UQAM
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« Ce rapport confirme de façon objective les opinions que j'avais quant à la qualité supérieure des CPE. [...] L’une des failles majeures des CPE toutefois, c’est qu’ils ne rejoignent pas suffisamment les enfants des milieux défavorisés. »Pierre Curzi
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« Pour élever la qualité éducative, cela prend des modèles d’accompagnement et des outils qui sont reconnus et efficaces. Trouver les leviers du développement professionnel et les conditions pour transformer nos pratiques, c’est tenir compte des intervenants, partir d’eux, faire avec eux et non à leur place. »Loriana Giuliani et Karine Busilacchi
Cofondatrices du Centre d’aide et de soutien aux intervenants et organismes en petite enfance (CASIOPE)
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« 34 % des tout-petits montréalais issus des milieux défavorisés sont vulnérables à la maternelle dans au moins un domaine de développement. C’est une situation déplorable qui pourrait être améliorée si ces enfants fréquentaient un service de garde éducatif de qualité. »Dre Mylène Drouin
Directrice de santé publique de Montréal
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« C'est un faux «libre choix» qu'on laisse aux parents. Ils sont pris à la gorge et veulent payer le moins cher possible, alors ils ne peuvent pas tenir compte de la qualité des soins, même s'ils en sont conscients. [...] On empêche son enfant d'aller recevoir les soins déclarés parmi les meilleurs au monde selon les grandes revues scientifiques. »Pierre Fortin
Économiste
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« La première responsabilité du gouvernement, c'est d'offrir des services éducatifs à la petite enfance de la meilleure qualité possible. Surtout quand on parle de nos tout-petits. C'est ce qu'on a de plus précieux. »Véronique Hivon
Vice-cheffe du Parti Québécois
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« Ce qu'on souhaite, c'est que l'ensemble des tout-petits aient les mêmes chances de réussir. Voilà pourquoi nos plus récentes mesures visent l'ensemble du réseau. »Luc Fortin
Ministre de la Famille
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« Tout le monde prône haut et fort que la qualité des services passe par les éducatrices. L’énorme problème qu’on a, c’est qu’on est en pénurie d’éducatrices qualifiées. On demande au gouvernement de subventionner le salaire des éducatrices qui sont qualifiées dans tous les services de garde à l’enfance. »Marie-Claude Collin
Présidente de la Coalition des garderies privées non subventionnées du Québec
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« Le choix des parents qui veulent décider du service de garde où ira leur enfant est moins libre qu’il ne le paraît. Il est influencé par l’accès, le prix et l’information. »Paul Journet
Éditorialiste, La Presse +
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« Accepteriez-vous de vous faire opérer par une personne qui n’a eu que quelques heures de cours d’anatomie? Feriez-vous réparer votre voiture dans un garage où il n’y a presque pas d’outils? Curieusement, on dirait que le gros bon sens ne s’applique pas autant quand il est question des jeunes enfants. Comme si bien élever des enfants ça ne nécessitait pas un service de qualité. »Sonia Daly
Doctorante en psychologie communautaire, Avenir d’enfants
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« On ne s’improvise pas éducatrice ou éducateur. L’exigence d’avoir deux personnes sur trois formées dans les milieux éducatifs est beaucoup trop faible. Pourrait-on se limiter à ce faible pourcentage de personnel formé dans d’autres domaines ? »Marc Boucher
Président de l’Association des enseignantes et enseignants en Techniques d’éducation à l’enfance
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« Les politiques publiques devraient s’inspirer des données probantes en matière d’éducation à la petite enfance. L’AQCPE encourage par ailleurs le gouvernement à prendre appui et à partager l’expertise des milieux qui réussissent déjà à offrir des services de très haute qualité. »Geneviève Bélisle
Directrice générale de l'AQCPE
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« De toutes les priorités, la première est de créer des places en CPE dans les milieux défavorisés. »Alexandre Taillefer
Associé principal, XPND Capital
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« Les gouvernements se sont concentrés sur l’accès à l’éducation à la petite enfance. Maintenant, ce qui est à travailler, c’est la qualité. »Peggy Furic
Consultante, Direction de l’éducation et des compétences, OCDE
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« Les gains des interventions en petite enfance sont parfois observables seulement plus tard dans la vie. »Michel Boivin
Professeur titulaire, École de psychologie, Université Laval
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« La qualité des services éducatifs à l’enfance, ça coûte cher. Il faut donc investir. »Nathalie Bigras
Professeure et directrice scientifique, Département de didactique, UQAM
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« De toutes les priorités, la première est de créer des places en CPE dans les milieux défavorisés. »Alexandre Taillefer
PDG, XPND Capital
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« Offrir des services éducatifs gratuits à la petite enfance engendrerait des coûts, mais le rendement de l’investissement serait énorme pour la société. Tous les chefs d’entreprise prendraient cette décision ! »Alexandre Taillefer
PDG, XPND Capital
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Démarche de consultation sur les pistes de solution
1 enfant sur 4
Est vulnérable à la maternelle dans au moins 1 domaine de développement
Sur quoi se base-t-on?L’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle (EQDEM) réalisée en 2012 a fourni des informations sur l’état de développement de près de 65 000 enfants.
Cinq domaines ont été évalués :
- la santé physique et le bien-être;
- les compétences sociales;
- la maturité affective;
- le développement cognitif et langagier;
- les habiletés de communication et les connaissances générales.
On a par exemple évalué le niveau d’énergie dont ils disposent (santé physique et le bien-être), leur capacité à s’exprimer (cognitif et langagier), à s’entendre avec les enfants qu’ils côtoient (compétences sociales), à gérer leurs émotions (maturité affective) et à comprendre la notion de temps (habiletés de communication et connaissances générales).
(31 %) dans les milieux les plus défavorisés
(21 %) dans les milieux les plus favorisés
Le portrait varie aussi d’une région à l’autre
À titre d’exemple, les régions suivantes : Laval (30%), Montréal (29%) et l’Outaouais (28%) comptent plus d’enfants à la maternelle vulnérables dans au moins un domaine de développement que le reste du Québec (26 %).
Par exemple:
- Capitale-Nationale : 23%
- Lanaudière : 23%
- Chaudière-Appalaches : 22%
- Centre-du-Québec : 22%
Le milieu de vie est donc déterminant dans le développement des tout-petits
Est-il possible de changer les choses?
Des études ont démontré
Dans les milieux les plus défavorisés, la fréquentation d’un service de garde et d’une maternelle 4 ans contribue à réduire la proportion d’enfants vulnérables en ce qui a trait à leur développement.
Proportion d’enfants vulnérables dans les milieux les plus défavorisés :
ayant fréquenté un service de garde et une maternelle 4 ans
n’ayant pas fréquenté un service de garde et une maternelle 4 ans
Que 1 dollar investi en vue de donner aux enfants un meilleur départ dans la vie présente un rendement de 4 à 9 dollars!
Comment est-ce possible?